QUEL TYPE DE SORCIER(RE) ÊTES VOUS ? ☞ Rajah est une sorcière de sang, quand bien même la lignée dont elle découle s'avère extrêmement récente. Sa grand-mère fut la première de la famille à s'intéresser à la sorcellerie, et devint une sorcière blanche tout à fait correcte. Sa fille se refusa à cet art, s'y montrant complètement réfractaire, allant jusqu'à nier son existence même. Néanmoins, elle parvint à inculquer ses connaissances à sa petite fille ainée, Leila, qui s'avéra très vite talentueuse. Cette dernière initia aussi sa sœur, qui perdit rapidement intérêt en la chose. Cependant, Rajah a recommencé à pratiquer suite au décès de son ainée, et même si elle est une sorcière de sang, on peut lui trouver des similitudes d'apprentissage avec les sorcières éveillées. QUEL TYPE DE MAGIE PRATIQUEZ VOUS ? ☞ Rajah est une sorcière noire, et ce depuis le début de son apprentissage. Alors que sa sœur ne pratiquait que la magie blanche, et que son grimoire personnel n'était voué qu'à cette catégorie la, les émotions plus que négatives de la lycéenne l'ont poussée à se procurer un livre de magie noire, puis d'autres, doublés d'articles aussi glauques et néfastes les uns que les autres. Elle a été comme « appelée » par cette force, qui s'est très vite nourrie de toute la haine, la peur et la tristesse qui se logeaient en elle. Profondément fragilisée par le meurtre de sa sœur aînée, elle n'était pas en état de résister à la tentation. Dès le commencement de l'exercice de ses capacités, elle a été attirée par l'eau, élément auquel elle se sent profondément liée depuis. Elle est passée experte dans l'art des philtres d'amour, et est rodée à l'exercice des diverses malédictions de petite envergure. Elle ne ressent aucun attrait pour les pierres, pour la mauvaise et simple raison que ça ne collerait décidément pas avec son style vestimentaire. VOTRE NIVEAU DE PUISSANCE ☞Offensif de niveau 1. Rajah étudie la magie avec une très grande assiduité et ce depuis un peu plus d'un an. Elle a commencé avec quelques sortilèges de malchance bénins, qui s'avèrent ratés, avant d'enchaîner avec la concoction d'un philtre d'amour, recette qu'elle réitère régulièrement depuis. Elle est très à l'aise avec la formule, et s'intéresse de plus en plus à la manipulation magique des mentalités, cherchant à se procurer des ouvrages en rapport. Elle est très liée à l'élément de l'eau, et alors qu'elle ne parvenait au départ qu'à influer très modérément sur son courant, elle parvient aujourd'hui à en modifier la température rapidement, et ce dans une échelle assez large, parvenant même à la glacer de temps à autres. L'adolescente est un petit génie en matière de sorcellerie. Sans doute l'une des seules choses dans lesquelles elle s'avère talentueuse, outre les études et le mensonge. Elle a maintenant pour habitude de jeter divers maléfices mineurs, et quand bien même ses connaissances magiques s'avèrent très limitées, il va sans dire que l'efficacité de son apprentissage en autodidacte et ses capacités innées en matière de sorcellerie sont résolument surprenantes. LE DIRECTOIRE ☞ Rajah a eu connaissance du directoire en parcourant un livre d'histoire de la sorcellerie, et a tout d'abord trouvé l'idée saugrenue. Elle trouvait que cette espèce d'O.N.U du bestiaire surnaturel avait quelque chose de profondément comique, avant que ses malignes méninges ne se mettent à travailler. Elle considère aujourd'hui cet ordre comme une vaste fumisterie, la plus grande preuve en étant l'omniprésence des lycans en son sein. Le simple fait que des êtres d'une primarité et d'une barbarie aussi monstrueuses règnent en son sein, démontre bien que cette idée est complètement stupide. Sans compter que c'est sans doute grâce à ces prétendus « gardiens de la paix » que des crimes comme celui commis envers sa sœur passent à la trappe et ne sont pas punis. Elle hait cet ordre, autant en raison de son indubitable côté manipulateur que des profonds préjugés qu'elle s'est construit. Couplé à sa paranoïa traumatique et à sa formidable imagination, il ne lui en faut pas plus pour considérer le Directoire comme une menace incommensurable.
❝ These violent delights ... ❞
♥ Rajah est experte en matière de philtre d'amour. Elle a concocté son premier il y a un peu plus d'un an de cela, pour que lui tombe dans les bras son actuel petit ami, quaterback du lycée. Elle était amatrice à l'époque et la dose massive qu'elle lui a administré a eu quelques retombés, altérant grandement la psyché déjà bien pauvre du garçon. Elle continue de lui en administrer régulièrement, autant pour s'assurer de la constance de ses sentiments que pour garder la main. ♥ Ses cheveux sentent la fraise des bois, en raison du shampoing qu'elle utilise. Elle prend très grand soin de ses cheveux, qui sont d'une blondeur incandescente. Elle a d'ailleurs tendance à se maquiller de manière très colorée, et il n'est pas rare de la voir arborer un nouveau rouge à lèvre fluo, toujours dans les tons rouges, roses et oranges, et en vient parfois même à appliquer un spray pailleté autour de ses yeux. Son style vestimentaire est assez particulier lui aussi, puisqu'elle aime à porter des vêtements vintage, qu'elle mixe à des robes moulantes très modernes et flashys. Néanmoins, elle veille à toujours se vêtir de manière indécente pour son âge. ♥ Rajah est quelqu'un de très fragile, et si elle croule sous les défauts et la dangerosité de ses penchants, elle est avant tout la victime d'un traumatisme très violent. Depuis le meurtre abominable de sa sœur, elle voue une haine viscérale aux lycans, qu'elle considère comme des chiens enragés que l'on aurait travesti en citoyens ordinaires. Cependant, cette haine n'est rien en comparaison de la peur qu'elle éprouve à leur encontre. L'adolescente cauchemarde fréquemment, rêvant sa propre mort et parfois son viol, toujours perpétrés par une meute de loups affamés. ♥ Elle est constamment entourée de ses prétendues amies, et a tout un tas d'acolytes. Première invitée de toute fête qui en vaille le coup, la lycéenne ne se retrouve que très rarement livrée à elle-même, et ces instants sont souvent choisis, que ce soit pour aller se procurer des articles magiques ou pour en faire usage. Néanmoins, elle souffre d'une solitude immense, en grande partie due au mutisme maladif de ses parents, qui s'évertuent à l'ignorer, et à s'ignorer l'un l'autre depuis le décès de sa sœur aînée. ♥ Rajah mène un train de vie dramatiquement débridé, et alterne les coucheries variées et les soirées fiévreuses. Elle consomme beaucoup de cocaïne et d'alcool, et pioche dans les antidépresseurs de sa mère. La ville est petite, et tout le monde connaissant tout le monde, les gens sont bien au courant de ses travers, et notamment de la liaison qu'elle entretient avec son professeur d'histoire, de vingt ans son ainé, et qui plus est marié. Il n'est pas rare qu'on lui adresse des regards pleins de jugement dans la rue, même si personne ne viendra jamais lui dire quoi que ce soit en face. Les gens savent aussi qu'elle n'est pas une enfant de cœur. ♥ Rajah est une menteuse hors pair. Elle s'est presque inventée une personnalité en devenant la reine de son lycée, et parvient à afficher un ravissement tout à fait crédible de jours en jours. Elle est très bonne actrice et pourrait faire avaler n'importe quoi à n'importe qui. Cette habitude est presque maladive, puisqu'elle est devenue un réflexe. Rajah en est arrivée à un point où toute son identité est un mensonge, à tel point qu'elle ne sait plus vraiment qui elle est, ni ce qu'elle veut. Elle se laisse guider par ses émotions et la sorcellerie, se fichant éperdument de courir à sa propre perte. L'usage de la sorcellerie n'est au fond que l'expression d'un profond mal-être.
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Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 11:35
❝ ... have violent ends ❞
« Salope ». Je fixe le miroir, penchée au dessus du lavabo, et plonge mon regard froid dans celui réprobateur et résolument effrayé, envieux peut-être aussi, de Sally Grossman. Je finis d'appliquer mon rouge à lèvre, me redresse et me recoiffe nonchalamment du bout des doigts. Je suis belle à en mourir. « Tu m'as dis quoi ? ». Je le lui ai demandé en laissant comprendre que ce n'est que de la rhétorique, mais que je m'en contrefous quand même. Mais Sally Grossman ne se démonte pas, et j'en viendrais presque à l'apprécier. « Je t'ai traitée de salope, salope. ». Je pourrais rire et m'en aller, mais je n'en ai pas le droit. J'ai une réputation à tenir. Si l'on ose me tenir tête, je m'acharne. Et personne, de la pré-ado coincée lambda au professeur de sport libidineux type, ne m'a jamais résisté en ces deux années de règne. Mais je ne suis pas stupide, ni complètement hystérique. Je suis méchante. « Et pourquoi donc ? ». Elle semble autant désarmée par mon amabilité qu'agacée par mon apparente naïveté. Je sais très bien ce qui la pousse à me confronter de la sorte. J'ai un petit ami, quaterback de l’équipe de foot américain de notre lycée, mais mon accointance plus qu'indécente avec le prof d'histoire n'a échappé à personne. « Arrête, tout le monde sait très bien que tu t'es fait au moins quarante mecs depuis que t'es arrivée ici. ». Je souris. Quarante ? Mignon. Je m'adosse aux lavabos et la fixe sans ciller, parce-que je sais qu'elle va baisser les yeux. Chose faite, je réponds : « Quarante ? Très bien, mettons que je me sois fait quarante mecs, et alors ? En quoi est-ce un problème ? » Elle ne semble pas comprendre où je veux en venir. Justement. « Tu vois, le problème c'est que... Tu es chrétienne Sally, je crois ? ». Elle opine. « Le problème pour toi, c'est que tu es née dans un environnement qui t'as appris à mépriser l'acte sexuel, à le restreindre et à le réguler de manière très stricte. Néanmoins, j'imagine que tu passes tes journées devant MTV, et que tu es bombardée de message sexuels. Les clips t’apprennent que la baise est partout, que c'est in. D'un côté, tu meures d'envie de baiser, et de l'autre, tu éprouves une honte et une culpabilité immense de ne serait-ce que désirer cela ». Elle reste coite, j'ai vu juste. Comme toutes les connasses de son âge, elle a les hormones en furie et les valeurs d'une none arriérée. Bienvenue dans le trou du cul du monde. « Mais le truc, Sally, c'est que le sexe n'est ni mal, ni bien. C'est du sexe, point barre. Ça ne fait aucune différence ». Je me retourne et observe mon reflet, vient ajuster mon rouge à lèvre du bout du pouce. « Aucune. Putain. De différence ». Je pourrais ajouter que le plus grand succès de sa vie se résumera aux signatures amusantes couchées dans son Yearbook, qu'elle passera la moitié de sa vie à planifier son mariage et la seconde à se persuader qu'elle est amoureuse, qu'elle mourra seule et mal-aimée, et que je ne connaîtrais jamais une telle misère parce-que je suis infiniment plus belle qu'elle, mais non. Je suis fatiguée. Et ce n'est vraiment pas drôle de répondre aux questions secrètes des imbéciles.
♥
La musique craint, les mecs craignent, la boite craint, les toilettes craignent, la coke est pas mal. Je ne compte plus les rails que je me suis enfilés, mais ça n'a pas d'importance. La cocaïne, ce n'est pas de la drogue. La preuve ! Toutes mes amies et moi en consommons régulièrement, et nous allons bien. Merveilleusement bien. Je les déteste toutes autant que les unes que les autres, et elles me détestent aussi. Elles voudraient être moi, mais ne le seront jamais. Elles ont sans doute beaucoup de chance. Je ne me rappelle même plus pourquoi j'ai souhaité tout ça. Tous ce que ça m'a coûté, pour quoi ? Nous sommes de mauvaises caricatures. Je me fais vomir constamment, je suis sous antidépresseurs et j'entretiens une relation avec mon prof d'histoire. Il est marié en plus. Quel cliché. C'est vraiment minable. Je me suis complètement perdue et je n'arrive pas à me rappeler quand. Quand exactement ai-je cessé de réfléchir ? J'ai l'impression d'être un automate. Je me lève à la même heure et fais les même choses, de jour en jour. Ma routine se résume à baiser, sniffer, boire, persécuter des gens fragiles et graver des phrases insultantes dans les toilettes de mon lycée avec mon compas. Un cutter n'est résolument pas féminin. Vive l'Amérique. Je suis bien bête de me moquer de Sally Grossman. Je passe mes journées à regarder MTV et à tailler des pipes au meilleur ami de mon mec. Je suis devenue un objet sexuel. J'allais bien avant. Grandir peut être si nuisible. Les standards de beauté pour une fille sont tellement rigoureux. Je me vante d'être belle mais je pleure tous les soirs après m'être pesée. J'économise pour me faire poser des implants mammaires. Je n'ai vraiment aucune personnalité.
J'ai fini, et il n'y a plus la moindre trace. J'ai le teint pâle et les yeux cernés, mais je reste baisable. Mes iris sont d'un bleu de glace et mes lèvres rose fluo. J'ai l'air d'une prostituée sortie d'un cirque. Ma robe est bien trop courte pour une fille de mon âge, et c'est dérangeant de penser que je la portais déjà avant mes seize ans. Leila ne se serait jamais vêtue de la sorte. Elle était incroyablement belle, incroyablement douce. Elle était un ange et je me suis travestie en traînée. Quelle honte.
Mes parents ne vivent plus. Ils sont complètements vides. Papa ne parle presque plus, évite tout regard, passe sa vie dans son travail pour fuir la maison. Maman prend des cachets, boit du whisky et dort toute la journée. Ils n'ont pas trouvé la force d'éprouver autre chose que de la tristesse. Moi si. Parce-que je n'ai pas fait semblant de ne pas y avoir pensé. Oh, j'y ai pensé. Jour et nuit. On l'a retrouvée dans un fossé, un lendemain de pleine lune, son uniforme de cheerleader en lambeaux sur ses membres déchirés. On l'avait violée, en groupe, avant de la tuer. De la manger vivante en fait. Son corps était couvert de morsures, comme causées par de très gros loups. Les gens ont dit qu'un fou l'avait violée puis abattue, mais que le corps avait été trop endommagé par la suite pour pouvoir réellement identifier la cause de sa mort. Puis, des loups seraient venus se repaître de son cadavre. Je crois que personne n'y croyait vraiment, et que tous savaient ce qu'il s'était passé. Nous habitions une toute petite ville d'Afrique du Sud, et là-bas les lycans n'étaient pas aussi « civilisés » qu'ils prétendent l'être en Occident. D'autres faits similaires avaient été commis par la suite, et les gens avaient fini par prendre en chasse une bande de jeunes loups qui étaient parvenus à s'enfuir. De vulgaires chiens. C'était ce qu'ils étaient devenus, comme tous les autres. Aussi mignon qu'un chien puisse être, il y en a toujours un pour défigurer un enfant. C'est pareil avec eux. Ils sont encore un peu humains, mais ils restent des animaux. Des bêtes complètement aliénées, et imprévisibles. Un docteur, ami de mon père, a imputé la barbarie des assassins de ma sœur à la pleine lune. Je pense qu'aussi réfléchis et polis qu'ils puissent être, ils ne tueront jamais le monstre en eux. Leur existence nuit à la notre.
Nous avons déménagé très vite après. Dans un vain espoir d'oublier Leila, j’imagine. Son souvenir nous a suivis, et ne nous quitte plus. Je rêve de mon ancienne maison parfois. Sa devanture était peinte en blanc, elle avait ces grandes fenêtres ornées de rideaux immaculés. La pelouse était très verte, d'un vert chimique presque. Le soleil entrait dans le salon tous les matins. Perdue dans mes songes il m'arrive de me voir à la fenêtre de la cuisine. Je scrute la colline et la silhouette de ma sœur s'y dessine peu à peu, naissant contre l'aurore. J'ai l'impression qu'elle me sourit, alors je lui fais un signe de la main. Puis j’entends les hurlements. Je me réveille en sursaut, plaque ma main contre ma bouche pour étouffer un cri de panique, et fonds en larmes. Ce sont des chiens fous.
Nous avons emménagé dans l'un des manoirs les plus cossus d'Aberdeen au début des vacances d'été, durant lesquelles je me suis retrouvée livrée à moi-même. Ma sœur m'avait brièvement initiée aux quelques sortilèges basiques que notre grand mère lui avait transmis. Je me souviens qu'enfant, lorsque je me blessais en tombant, elle passait sa main sur mes égratignures et les faisait se résorber. J'ai le souvenir d'avoir fait léviter des grains de riz sous sa surveillance. La magie m'a été présentée très jeune, et je n'y ai jamais été réfractaire, sans pour autant m'y intéresser outre-mesure, au contraire de ma sœur, que ma grand mère qualifiait de sorcière incroyablement prometteuse. J'ai passé la majeure partie de l'été à me plonger dans le grimoire de ma sœur, et à pratiquer de légers sortilèges de magie blanche, comme pour raviver son souvenir. Je me délectais de découvrir ces flux incessants qui connectaient les formes de vie entre elles, et j'avais l'impression d'enfin voir de la beauté en ce monde, comme jamais je n'en avais vu. Puis la rentrée a approché. J'ai commencé à me laisser pousser les cheveux, à me maquiller et à m'habiller comme ma sœur. J'ai essayé de devenir Leila, de disparaître à son profit, pour faire en sorte que tout redevienne comme avant. Je voulais une famille, mais on ne m'a donné qu'une ville morbide et infestée d'abominations. Mes parents se renfermaient de jours en jours, j'avais l'impression de mourir. Tout ce qui avait constitué mon identité disparaissait. J'étais complètement orpheline. Je devenais un fantôme, comme Leila. C'est à ce moment là que les choses ont dérapé, je crois. Ma tristesse et ma rancœur n'avaient jamais été aussi sourdes. Elles ont commencé à me pourrir de l'intérieur, à ternir mes émotions, jusqu'aux plus heureuses. J'ai cessé de rire et de m'émerveiller de mes sortilèges. Ma magie s'en est ressentie. J'ai senti venir à moi toutes ces pulsions, ces envies de puissance, de violence. La douleur semblait se nourrir de mes désirs refoulés, et j'ai très vite cédé. Je me suis procuré un livre de magie noire sur e-bay, ce qui m’apparut hilarant de facilité. L'un des avantages d'Internet et de son aspect incontrôlable. Je l'ai vu et j'ai su. Au milieu de toutes ces babioles sans valeur ni utilité, j'ai su que c'était un véritable grimoire. Les choses semblaient se mettre en place d'elle-même, comme orchestrées par une entité supérieure. J'ai commencé à étudier les formules et recettes avec application. J'avais un don pour cela. Tout me venait avec facilité, comme si j'avais une seconde mémoire. Je me demandais souvent si ma sœur avait ressenti la même chose. J'ai commencé à manipuler l'eau, qui m'attirait irrémédiablement. Je parvenais à faire tourner toute substance aqueuse dans un verre, à changer le sens de rotation. C'était fatiguant, et à cet entraînement quotidien, j'ajoutais la concoction de diverses recettes. La plupart s’avérèrent ratées, et j'attribuais cet échec à la pauvreté de mes ingrédients. J'avais ce sentiment tenace que je ne pouvais pas échouer en matière de sorcellerie. J'étais vouée à réussir, à exceller. Puis, le jour de ma rentrée en première, tout s'est accéléré. Je me souviens des gens, qui ne m'attribuaient pas le moindre regard. J'étais belle mais je n'avais pas envie de l'être, et les gens devaient inconsciemment le percevoir. Puis je les ai vus. Ces filles et ces garçons. Les cheerleaders et les joueurs de football américain du lycée. L'élite de l'établissement, qui plus tard représenteraient l'élite sociale de cette ville minable. J'en ai eu envie, au fond. J'en avais honte, certes, mais je rêvais de les intégrer. C'était comme un feu en moi, qui me dévorais de l’intérieur. A ma tristesse, ma solitude, ma peur et ma haine venaient se joindre la jalousie. J'en ai avais envie, alors j'allais l'avoir. J'ai mis au point un philtre d'amour, ce qui s'avéra ardu, et surtout long. La seconde étape fut un relooking intensif. De la petite fille sage qui se couvre d'épaisseurs comme pour s'y cacher, je suis devenue une bombe sexuelle aux allures de péripatéticienne disco. C'était super branché, ça avait un côté britannique. Mes parents n'ont rien vu, ou peut-être que mon père a feint de ne rien voir. Il n'en avait sans doute plus rien à foutre. Sauver l’honneur et l'amour propre de sa seconde fille ne lui ramènerai pas la première. J'ai eu vite fais de glisser une petite lampée de ma potion dans la boisson énergisante du quaterback de l'équipe du lycée, avant de l'aguicher méchamment. Mon dosage lors de la préparation avait été plus qu’approximatif, et il a manqué de me violer. Le point positif, c'est que dans l'état où j'avais laissé son cerveau, il ne risquait pas de m'ennuyer à me faire la conversation. Il était encore valide, sa santé physique était optimale, mais il avait une passion à mon égard qui frisait la folie, si tant est que son pauvre esprit en eut été capable. Je fus d'ailleurs surprise de n'éprouver aucun remord à l'avoir lobotomisé de la sorte. On avait jamais attendu de lui qu'il soit intelligent, après tout. Le plus comique de l'histoire fut que ses amis ne remarquèrent rien, et que les professeurs mirent son changement d'attitude sur le compte de l'adolescence.
J'ai été couronnée Reine de Mai lors du bal de Printemps. Les gens me respectent, me craignent. Tous me trouvent splendide et stupide. Ils m'envient, me désirent. Je suis vraiment stéréotypée. Blonde, voluptueuse, belle comme un charme, fraîche comme une rose et carrément salope. Je persécute certains élèves pour la forme, ou par ennui. Au départ cela m'amusait grandement. Je crois que c'était comme découvrir un nouveau jouet. La curiosité m'animait et je m'enthousiasmais de la facilité avec laquelle je pouvais blesser quelqu'un. J'ai poussé une fille à devenir anorexique, une autre à se faire sauter par toute l'équipe de foot, et mieux encore, j'ai réussi à la convaincre que tomber enceinte redorerai son image. Je ne me souviens même plus de leurs noms. Je dois bien avouer que c'est devenu comme une habitude. Ça ne m'amuse franchement plus. Plus rien ne me distrait vraiment, si ce n'est la sorcellerie. Depuis un peu plus d'un an que je la pratique quotidiennement, j'ai fais des progrès. Je crois que j'ai un don pour cela. Je parviens maintenant à fortement influer sur la température de l'eau, et il m'arrive de pouvoir la geler. Ça me demande un effort assez conséquent, mais j'ai l'impression d'être née pour cela. C'est complètement inutile, sauf en été lorsque les glaçons ont fondu. J'ai de plus en plus de mal à me refréner, et j'ai jeté plusieurs sortilèges de malchance ces derniers temps. Juste pour voir. Comment un enfant qui donnerai un coup de pied dans une fourmilière. Ces jours-ci je fais des rêves étranges. Je suis sous l'eau, très noire, et je vois la pleine lune briller à travers la surface. Je veux nager vers elle mais je ne peux pas. Alors je tends les mains, j'espère que quelqu'un viendra me sauver, Leila peut-être. Mais je suis seule. Irrémédiablement seule. Et je me noie.
Dernière édition par Rajah A. Leonne le Mar 30 Aoû - 21:53, édité 28 fois
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 11:36
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 11:46
Oh, la sublime Imogen. Que j'aime cette actrice.
Bienvenue, Rajah (ce prénom est claaaasse) ! Je te réserve miss Poots pour une durée de sept jours et te souhaite une bonne continuation.
Invité
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 11:48
imogen, quel merveilleux choix. sinon, bienvenue parmi nous, bonne chance pour ta fiche.
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 11:51
Merci C'était le nom d'une drag queen dans Ru paul's drag race NINA Merci
Pallas Almqvist
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 11:51
Le prénom, le prénom il est sublime. Bienvenue Rajah
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 11:53
TERESAAAA Merci
Eryn C. Healey
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 12:24
POOTS Bienvenue et bonne continuation pour ta fiche.
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 12:26
Deborah est magnifique Merci
Eryn C. Healey
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 12:27
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 20:13
Je ne vais pas faire original, mais j'adore le prénom.
Bienvenue! Penses à aller dans le registre avant de commencer ta présentation, et n'hésites pas si tu as des questions.
Invité
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 20:16
Sud-africaine + sorcière + Poots. Bienvenue sur le forum !
Dakota Halloran
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Dim 28 Aoû - 22:33
Je connais vraiment personne PTDRRR Bienvenue parmi nous en tout cas et bon courage pour ta fiche
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 4:05
N - Ah je m'étais trompée Mais je poste donc dans le sujet Registre Général ? T - Je voulais prendre Mila au départ, elle est vraiment splendide Merci les gens EDIT : Je viens de changer d'avis et est-ce que l'on pourrait me réserver Frida Gustavsson à la place d'Imogen Poots s'il vous plaît ?
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 4:08
Pas de soucis, je te fais ça de suite et je dois dire que j'approuve le changement.
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 4:10
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 4:33
Rajah A. Leonne a écrit:
N - Ah je m'étais trompée Mais je poste donc dans le sujet Registre Général ?
Oui voilà.
Katrín B. Laxness
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 11:05
Alors, désolée du temps que j'ai mis à te répondre.
Rajah est un personnage très intéressant. J'ai hâte de voir comment elle va évoluer par la suite. Mais avant, je me dois de te signaler quelques erreurs. Tout d'abord, des fautes d'orthographe et/ou de conjugaison. Rien de bien méchant, rassure-toi. On en fait tous, et moi la première. Ensuite, tu dis être une sorcière éveillée, mais le simple fait que ta grand-mère et ta sœur aînée aient pratiqué la magie contredit ce point. Du moment que tu n'es pas la seule de ta famille, ça signifie que la magie coule plus ou moins dans tes veines et est issues de tes gènes. Par conséquent, tu es une sorcière "de sang", et non une sorcière Éveillée.
Sinon, pour le reste, tout me semble bien
Dernière édition par Katrín B. Laxness le Mar 30 Aoû - 11:47, édité 1 fois
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 11:43
Merci et c'est rien Moi je pensais que ça ne concernait que les vieilles lignées J'ai corrigé Et j'essaierai de rectifier mes fautes demain, là je suis trop fatiguée pour les voir
Katrín B. Laxness
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 11:48
Okey, miss Ta modification est parfaite. J'attendrais que tu te charges de fautes avant de te valider, ça te va ?
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 21:57
Oui, merci EDIT - Voila, j'ai corrigé celles que j'ai vues Et désolée de toutes les répétitions qu'il y a dans ma fiche, je me suis choquée moi-même
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 22:10
Très joli personnage, très jolie histoire.
Premières étapes
Félicitations, tu es validé! Afin de t'aider à te repérer, voici les premières démarches que nous te conseillons de faire. Avant tout, penses à te rendre dans ce forum pour remplir les registres de ta race, si ce n'est pas déjà fait. Tu peux également remplir ton emploi (avec l'anpe, le directoire ou la guilde). En cas de besoin, tu peux faire une demande de lieu. Il y a aussi les logements, les rangs. Pour développer le personnage, nous conseillons d'ouvrir une fiche de liens et de rp. Et tu peux même créer un scénario. N'hésites pas à nous rejoindre dans le flood et dans tous les cas, amuse toi bien sur le forum!!
Rajah A. Leonne
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Sujet: Re: RAJAH ▬ the pretty girl rock Mar 30 Aoû - 22:16