AGE ☞ Vingt-six ans en apparence, mais en vérité, elle arpente la Terre depuis soixante-trois ans.
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuelle
ORIGINES ☞ Anglaises et Françaises
RACE ☞ Vampire
CASTE ☞ Membre lambda de l'Essaim de Washington
OCCUPATION ☞ Infirmière de nuit
CARACTÈRE ☞ Attachante / Imprévisible / Instable / Souriante / Sadique / Joueuse / Vulnérable / Schizophrène / Changeante / Dangereuse / Fidèle / Intéressée / Protectrice / Impulsive / Enfantine / Sensible / Rancunière / Cruelle / Capricieuse / Déterminée / Indépendante / Indisciplinée / Maternelle / Fantaisiste / Rêveuse / Séduisante / Manipulatrice / Adorable / Douce / Affectueuse

POURQUOI AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE VOUS TRANSFORMER ? ☞ Elle était heureuse, en tant qu'humaine. Elle exerçait un métier qu'elle aimait et avait pour projet de se marier. À ses yeux, les vampires n'étaient rien de plus que des personnages de légendes, qu'on aimait à voir dans les livres et pour Halloween. Jamais elle n'aurait imaginé qu'ils puissent réellement exister. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux s'entiche d'elle et en soit obsédé au point d'en faire l'une des leurs. Lorsqu'elle le vit pour la première fois, elle sut que quelque chose clochait. Elle n'eut pas le temps de détourner les yeux. À peine avait-il capté son regard qu'il la contraignait à le suivre. Elle perdit toute conscience des choses, jusqu'au moment où elle reprit toutes ses capacités. Elle se trouvait dans un lieu sombre, incapable de savoir où exactement. Il lui fallut attendre que sa transformation soit totalement achevée avant qu'elle ne réalise réellement ce qui lui était arrivé, et ce qu'elle était.
COMMENT S'EST DÉROULÉE VOTRE TRANSFORMATION ? ☞ Être arrachée de force à son humanité fut ce qu'elle connut de plus douloureux. Son être entier se scinda en deux parties qui chercheraient désormais à la gouverner l'une après l'autre. Elle eut le sentiment de basculer dans un univers terrifiant et totalement inconnu. Longtemps une part d'elle se reprocherait de ne s'être laissée mourir à ce moment là. Mais, tandis qu'un côté d'elle ne songeait qu'aux aspects de la vie mortelle qu'elle aimait, auxquels elle se rattachait, l'autre, plus combatif, se battait pour survivre, semblant tirer cet instinct de survie de l'insupportable douleur qu'elle ressentait. Déjà, elle avait changé et la folie qui serait désormais son fardeau s'était esquissée.
COMMENT SE PASSE LA COHABITATION AVEC VOTRE VAMPIRE ? ☞ La découverte de sa nature de vampire et de ce que cela impliquait fut telle que sa schizophrénie constitua un véritable refuge. Elle est un monstre, à de nombreux égards, capable d'une violence telle qu'elle est souvent considérée comme dangereuse, même aux yeux de certains vampires. Et pourtant, elle possède une part d'humanité considérable, car celle-ci à un nom et un visage. L'image de sa fille est sans aucun doute ce qui la rattache à quelque chose qu'elle devrait pourtant avoir en partie oublié. Ainsi, elle est capable de douceur et d'une réelle affection à l'égard de rares êtres. Elle est capable de sacrifices pour eux. Ces deux parts d'elle, au lieu de se concilier, s'affrontent sans cesse, ce qui la rend capable de passer d'un état à un autre. Son esprit, souvent malade et torturé la pousse plus que de raison à agir de manière irrationnelle et totalement imprévisible.
LE DIRECTOIRE ☞ L'existence d'une telle institution ne lui plaît pas particulièrement. D'autant plus que ses pertes de contrôles pourraient la faire passer dans leur collimateur...

❝ Depuis qu'elle est vampire, elle déteste porter des chaussures. Elle passe son temps à marcher pieds nus, sauf lorsqu'elle travaille ❝ Elle rechigne à se nourrir dans la Ménagerie. Chasseuse dans l'âme, elle aime à jouer avec sa proie, faire naître la peur en elle et la poursuivre. Elle s'amuse régulièrement à lâcher un Mouton dans la nature, pour le plaisir de lui courir après ❝ Si elle a choisi l'Essaim, c'est plus par peur de la solitude que par réelle fidélité. Il suffirait de peu de choses pour qu'elle retourne brusquement sa veste ❝ Elle ne supporte pas de se sentir utilisée. Au contraire, la faire se sentir indispensable est le meilleur moyen de la mettre de son côté ❝ Elle a tendance à considérer les humains comme de la nourriture sur pattes, et pourtant, certains d'entre eux la fascinent ❝ Elle est extrêmement maniaque et souffre de troubles obsessionnels du comportement ❝ Elle a une peur panique des loups-garous, bien qu'il soit difficile de savoir pourquoi exactement.

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Lily sweety
PRÉSENCE ☞ 5/7 en principe. Par contre, niveau RP c'est surtout le week end parce que mes études sont vraiment prenantes.
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞ Sur Bazzart il me semble
COMMENTAIRE(S) ☞ Je le trouve vraiment superbe, très bien fait.
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Astrid Berges-Frisbey.

Elle était née le 1er janvier 1948. C'était comme l'aube d'un jour nouveau qui se levait. À elle seule, elle incarnait l'espoir de renaissance d'un monde qui n'était plus. Et pourtant, lorsqu'Esther la regardait, elle ne la voyait pas, ne la reconnaissait pas. Ce bébé n'était pas le sien. On la félicitait pourtant. Et elle l'avait senti sortir de son ventre. Mais il n'était pas à elle. C'était comme si un être étranger était venu envahir sa maison. L'aimait-elle ? Elle était incapable de répondre à cette question. Elle ne se cherchait pas d'excuse. Elle connaissait la vérité, elle. Elle savait ce qui s'était réellement passé. Mais elle ignorait comment l'expliquer. Elle avait peur de se faire remarquer, peur qu'on la traite de folle. Même à son mari, elle ne savait pas dire les choses. Il ne voudrait sans doute pas la croire, et tenterait de la convaincre du contraire. C'était simple, pourtant. Elle était morte. Ça s'était passé le 16 juillet 1942. Le jour où sa famille, ainsi que bon nombre de famille juives de Paris, avaient été ramassées et parquées comme des bêtes au Vélodrome d'Hiver. Oui, c'est ce jour là, qu'elle avait été confrontée pour la première fois à l'humanité dans toute son horreur. Quelque chose s'était brisé en elle. Elle était morte. Et les morts sont incapables d'aimer, ce même lorsqu'il s'agit de leur chair et leur sang.
Elle avait aimé, pourtant. Du moins l'avait-elle cru, pendant un temps. Après avoir perdu sa famille, après être demeurée cachée durant plusieurs années, elle avait enfin eu le loisir d'être comme les autres. Elle était partie vers l'Angleterre, loin de ses souvenirs. Quelques semaines à peine après son arrivée, elle avait rencontré George. Elle l'avait fasciné à l'instant même où il l'avait vue. Et ils l'avait épousée. Il avait su l'aimer, malgré ses failles, et lui offrir un nom qu'elle pourrait porter sans crainte. Elle avait cru, durant quelques temps, que cela serait suffisant. Qu'elle pourrait fonder une famille et laisser le passé derrière elle. Rapidement, la réalité la rattrapa. Tout était sec à l'intérieur. Elle avait une fille de deux ans qu'elle croyait aimer à certains moments, mais qui lui était indifférente la plupart du temps. Elle sut qu'elle n'y arriverait pas.
Les années qui suivirent le jour où elle se donna la mort, souvent, George se remémora son regard, ce regard qui l'avait frappé dès les premiers instants, le plus triste qu'il eut jamais vu.


Sa vie avait commencé. Malgré l'histoire de sa famille, elle avait grandi sans véritable heurt. Dans le quartier de Londres, où elle vivait, la vie suivait son cours. Son entrée dans l'adolescence avait été accompagné d'une intense soif de liberté. Comme tous les autres de son âge, elle avait acquis la conviction qu'elle savait ce qui était bon pour elle. Elle ne songeait guère à l'avenir. Seul le présent importait, et ce qu'elle était capable d'en faire.
En 1963, Lisbeth eut quinze ans. Elle ignorait alors qu'il s'agissait de ses derniers mois d'innocence. Rapidement, l'été arriva, un été qui allait être comme une fracture dans sa vie. Elle ne l'imaginait pas. Elle se comportait bien le jour, et la nuit, sortait en douce pour aller danser avec ses amis. Elle se sentait toujours ivre dans ces moments là. Ivre de liberté. Comme si rien ni personne n'avait le pouvoir de l'arrêter. Soudain, le monde s'ouvrait à elle. Et, dans ce monde, elle trouva Jason. Il était beau, grand, et avait cet air presque dangereux qui pouvait le rendre si attirant auprès d'une adolescente encore inexpérimentée. Elle se savait jolie. Elle tenta sa chance, malgré la différence d'âge, sans même savoir à quel point il allait marquer son existence. Il ne lui fallut que peu de temps pour comprendre qu'il n'avait rien du prince charmant. Si, au début, les sorties clandestines et les nuits à l'arrière de sa voiture lui avaient parues excitantes, elle finit par déchanter. Elle sentait qu'il ne tenait pas à elle, et pourtant s'était persuadée qu'elle l'aimait à la folie. Elle le harcelait, se détruisant au passage. Mais le mal était fait. Lorsqu'il la quitta brutalement, son ventre était déjà bien trop arrondi.
Le rôle de mère était celui qu'elle n'avait jamais envisagé. Elle n'était pas faite pour ça. Pas encore. Elle n'avait que seize ans. Ni travail, ni argent. Aucun parent qui puisse l'aider à élever un enfant. Elle savait que son père surmonterait sa honte et le ferait, pour elle. Mais il gagnait à peine assez pour deux. Elle n'envisagea pas de lui demander un tel sacrifice. Elle se mit alors en quête de la famille idéale. Celle qu'elle qui, dans ses rêves, aurait été la sienne si sa mère n'était pas morte. Elle la trouva, après des semaines de recherche. Des gens simples, compréhensifs et très désireux d'avoir un enfant. Elle décida que ce serait eux, et personne d'autres. Les avoir, eux, lui procura un sentiment de réconfort qui dura jusqu'au terme. Son accouchement fut de loin l'épreuve la plus difficile qu'elle eut à traverser au cours de sa vie. Être séparée de sa fille, même si elle l'avait voulu, fut bien plus douloureux qu'elle ne l'avait imaginé.
Cette légèreté, qu'elle avait eu autrefois, s'était envolée. En à peine quelques mois, elle était devenue adulte. Il n'y avait pas de retour possible.

Rien n'arrive pas hasard. Tout a un sens. Même si elle ne le comprenait pas. Elle était normale, pourtant. Une simple infirmière, travaillant dans un hôpital à Londres. Elle avait une fille, qu'elle ne connaissait que par l'intermédiaire de lettres et photos que sa famille adoptive lui envoyait. Elle était amoureuse, pour la première fois. Elle allait se marier dans quelques mois. Elle n'avait que vingt-six ans.
Et pourtant, c'était arrivé. Lui n'en savait pas beaucoup plus qu'elle. Si ce n'est que du moment où il l'avait entraperçue au détour d'une ruelle, il en avait été obsédé. Obsession qui ne l'avait plus quitté depuis. C'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle. Alors, dès que la nuit tombait, il la suivait, où qu'elle aille. Était-ce de l'amour ? Il était peu probable qu'il connaisse encore la saveur de ce sentiment. Plutôt un désir de possession si fort qu'il aurait fait n'importe quoi pour qu'elle ne soit qu'à lui. Il aurait aimé la dévorer pour faire disparaître ces sensations. Mais il en était incapable. Il la voulait, c'était tout ce qu'il savait. Alors il l'avait prise. Emportée, hypnotisée. Dans son for intérieur, il s'était persuadé lui-même qu'elle le voulait également. Il la croyait séduite alors qu'elle était contrainte et prenait ses cris de terreur et de douleur pour des expressions de soif et de désir. En l'arrachant de force à son humanité, il la rendit plus folle encore qu'il ne l'était lui-même. Malgré elle, ils étaient liés. Elle le haïssait de tout son être, et pourtant, ne parvenait à le quitter. Il déclenchait en elle des émotions qui, liées à l'horreur qu'elle éprouvait face à sa condition nouvelle, menèrent sa schizophrénie à son paroxysme. Elle commit ses pires massacres sous son influence. Parfois, lui-même en avait peur, sentant qu'il avait des difficultés à la contrôler. Il avait raison. Elle était sans cesse tiraillées entre deux bords. Elle passa de longues années à le fuir, puis à le retrouver. Elle sentait qu'il était dangereux pour elle, mais ne parvenait à s'en détacher.
Le destin le fit pour elle, ou plutôt un sorcier qu'il avait provoqué qui mit fin aux jours de son créateur dix ans après leur rencontre, cette fois-ci définitivement.
Elle éprouvait envers lui les sentiments les plus violents qui soient, et pourtant, elle en éprouva une immense douleur, qui ne se répara jamais totalement. Son errance fut marquée par cette perte. Elle qui s'était toujours contentée d'une seule présence ne supportait désormais plus la solitude. Elle était jeune pour un vampire, et donc vulnérable, sans protection désormais.


Elle se prit à aimer les voyages. Elle se fit, peu à peu, une réputation. Elle était jeune, mais dangereuses. Il était bon d'éviter de demeurer à ses côtés trop longtemps. Mais elle n'était pas faite pour la solitude, et il arrivait que, malgré tout, des êtres l'aimassent assez pour apprécier sa présence. Pourtant, la fidélité était une notion qu'elle ignorait la plupart du temps. Seuls les êtres auxquels elle était attachés par une réelle affection avaient droit à ce cadeau. Et ils étaient bien peu à pouvoir s'en vanter. Parmi eux, se trouvait Jane.
Jamais elle n'avait tant vu sa fille que depuis qu'elle était morte. C'était la partie immergée de l'iceberg. Son secret. Elle était un monstre, et pourtant, terriblement humaine. Elle savait que sa descendance en était la cause première. Jane était presque tout ce qui la rattachait à sa vie passée, un lien de taille. Jamais elle n'avait cessé de veiller sur elle, de loin. Elle l'avait sauvée à deux reprises. La première, elle l'avait empêchée de fuguer hors de chez elle par hypnose. La seconde, elle s'était occupée d'un voisin qui la harcelait de manière inquiétante. Elle savait qu'à vingt ans, elle l'avait recherchée, pour découvrir qu'elle avait disparu et était considérée comme morte. Depuis, elle avait cessé, ce qui soulageait Lisbeth.
Elle savait tout d'elle, ou presque. Elle avait atteint un âge qui serait à jamais hors de portée de la jeune vampire. Elle était mariée, et avait deux enfants. Malgré les actes qu'elle avait pu commettre et qui la torturait, malgré ce déchirement incessant entre deux personnalités qui cohabitaient, Lisbeth avait le loisir de contempler les traces qu'elle avait laissés de son humanité, et qui témoignaient que celle-ci avait réellement existé. Où qu'elle puisse aller, elle avait une attache, une famille qui vivait et qui, elle l'espérait, se poursuivrait, bien qu'elle en soit à jamais exclue.

Vint un temps où une existence nomade ne lui convint plus. Elle conservait une éternelle jeunesse, mais qui n'était que physique. Elle sentait les années passées, et le besoin de créer des attaches durables se faisait ressentir de plus en plus fortement. Aberdeen se présenta comme un choix décidé par le hasard. Il s'agissait simplement de la première ville indiquée sur sa route après qu'elle ait pris la décision de se fixer quelque part, en août 2001. Elle y trouva un travail qui lui convenait sans grande peine. Faire partie d'un essaim était une idée qu'elle n'avait jamais envisagé, s'estimant bien trop indépendante. Cependant, elle avait une faiblesse, qui fut rapidement découverte et exploitée : elle aimait à être flattée. Sentir qu'elle était nécessaire flattait son amour-propre et eut une efficacité bien plus grande que l'usage de la force. Elle finit donc par se laisser convaincre et le rejoignit, mais se refusant toujours à y remplir un poste quelconque. Elle y faisait figure d'enfant qu'il fallait maîtriser, parfois réprimander, mais auquel on s'attachait rapidement, sans même s'en rendre compte, et que l'on se plaisait à protéger.
Elle n'avait jamais eu peur de rien, des humains moins que tout autre. Mais la Révélation changea tout. Et si les lycans, les sorciers existaient, pourquoi ne serait-ce pas le cas des vampires ? Éprouver de la crainte lui était insupportable, si bien qu'elle passait parfois des heures, prostrée, à prononcer des paroles qui n'avaient de sens que pour elle ou à se montrer agressive avec ceux qu'elle trouvait sur son chemin. Elle savait qu'à chaque moment où elle perdait le sens de la réalité, elle risquait de se mettre en danger. Mais se contrôler était pour elle une chose impossible.