AGE ☞ 187 ans & 27 ans d'apparence
ORIENTATION SEXUELLE☞ Hétérosexuel
ORIGINES ☞ Grecques & Américaines
RACE ☞ Vampire
CASTE ☞ Vampire de l'Essaim de l’État de Washington
OCCUPATION ☞ Médecin
CARACTÈRE ☞ Colérique ▪ Impatient ▪ Protecteur ▪ Jaloux ▪ Bordélique ▪ Pas très diplomate ▪ Franche ▪ Rusé ▪ Courageux ▪ Borné ▪ Orgueilleux ▪ Ambitieux ▪ Attentionné ▪ Charmeur ▪ Autonome ▪ Voyageur ▪ Sans gêne ▪ Rancunier ▪ Prudent ▪ Silencieux ▪ Rapide ▪ Intelligent ▪ Tenace ▪ Moqueur ▪ Cynique

POURQUOI AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE VOUS TRANSFORMER ? ☞ Totalement contre ma volonté. Pourquoi aurai-je décidé de devenir un monstre de la nuit ? Dans la vie, certains choix ne nous appartiennent pas. Cette jeune femme était attirante, séduisante, envoûtante... Elle avait tout pour plaire et semblait ne pas se fier aux apparences. C'est moi qui n'aurait pas dû me fier aux apparences en cherchant à creuser un peu plus profond. J'avais déjà eu connaissance des espèces surnaturelles sans vraiment m'y attarder plus longuement. J'aurai peut-être dû faire un brin plus attention à ce vampire qui revenait sans arrêt à l'attaque tous les soirs. Il y avait ces drôles de sensations quand elle me mordait... Pas de la peur. Ni même du plaisir. Je ne savais pas ce qu'il se passait en moi. Je haïssais un peu plus chaque jour ce monstre autant qu'elle me fascinait plus encore au fil de nos rencontres. Je ne supportais pas son contact. Il m'horrifiait. Je me suis laissé entraîner dans une putain d'histoire.
COMMENT S'EST DÉROULÉE VOTRE TRANSFORMATION ? ☞ Pourquoi je me suis battu alors que j'étais en train de devenir un démon ? On était en train de m'arracher à mon ancienne vie. Certaines parties de mon esprit me dictaient de m'abandonner aux bien-faits de la souffrance et d'accepter la mort tandis qu'une autre partie de mon esprit, plus effacée, m'obligeait à me battre pour un avenir incertain, flou. Je ne savais pas d'où je tirais une telle force mentale pour résister à l'appel d'Hadès en personne. La seule chose dont j'étais certain était que j'avais survécu et qu'au réveil, plus rien ne semblait pareil. Je ressentais essentiellement de la haine lors de ma transition, prenant souvent le dessus sur la douleur brûlante et déchirante. Ça ne ressemblait en rien à une douleur physique qu'on pouvait toucher. Celle-là semblait plus profonde, plus poignante à chaque instant avec cette impression de dédoublement. Qu'est-ce qui était le plus cruel ? Perdre son humanité ou devenir un monstre ? Le temps de réflexion me semblait bien court et le temps de décision écoulé depuis un bon moment. Pourquoi j'ai choisi de vivre ?
COMMENT SE PASSE LA COHABITATION AVEC VOTRE VAMPIRE ? ☞ Y a t-il vraiment un mot qui puisse exister et pouvant décrire ma situation ? Je ne pourrais pas expliquer dans les termes exactes ce qu'il se passe dans le fond de mes entrailles. Le vampire qui est en moi prend chaque jour un peu plus de place et gagne en force face à l'humain. Ce qu'il peut bien rester de mon humanité ? Je mise sur mes sentiments. Sur ma façon de réagir face à une situation. Seulement, je sais bien que mon côté vampire reprendra toujours d'un moment à l'autre sa fonction. Je n'arrive pas à lui résister. Pourtant, j'essaye ! Ce n'est pas paraître comme un monstre qui me dérange mais de savoir qu'un jour, je ne serais plus qu'une bête assoiffée de sang prête à tout détruire pour recevoir sa dose quotidienne. Un drogué, voilà ce que je suis. Un putain de drogué qui combat son envie irrésistible de mordre dans une jugulaire juste pour paraître plus humain. C'est un peu plus dur chaque jour. Mon côté vampire dévore mon esprit pour effacer mon côté humain. Je suis tiraillé entre l'envie de le laisser faire et celui de combattre pour continuer de croire que je suis toujours un humain et non pas un vampire.
LE DIRECTOIRE ☞ Une bande de clown. Des marionnettistes osant croire que tous les pantins du monde suivront leur mouvement. Faut-il rire ou pleurer d'une telle médiocrité ? Mes choix. Ma loi. Ma vie. Au diable le Directoire et leurs règles.

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Cookie
PRÉSENCE ☞ Environ 5 jour sur 7
OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ☞ A force de filer de partenariat en partenariat.
COMMENTAIRE(S) ☞ Très beau forum avec un contexte intéressant :)
POSTE VACANT, SCENARIO OU INVENTÉ ☞ Inventé
COMPTE PRINCIPAL OU DC ☞ Compte principal
AVATAR ☞ Robert Pattinson

▪ 01 - Ace est borgne. Il n'a pas d’œil de verre en remplacement mais une cicatrice sur son œil gauche qui lui donne un côté effrayant. Il a perdu le droit de voir avec les deux yeux durant sa jeunesse, alors qu'il atteignait les quatorze ans. Une bagarre ayant mal tourné et l'opposant étant en possession d'une arme tranchante, Ace a longtemps était traumatisé par cet acte de violence. Même si Ace a été jugé comme coupable car déclencheur de cette pseudo bagarre, celui-ci s'est longuement plains de coup monté. Ce n'était qu'un gosse après tout. Comment devait-il endosser le rôle du coupable et du blessé en même temps ? Cette grossière erreur lui aura valu de nombreuses moqueries dû à l'effigie de son immonde cicatrice. Il aura appris que les gens visaient avant tout le physique. Néanmoins, Ace aura choisi de vivre en société plutôt que de se cacher comme un reclus.

▪ 02 - Une autre chose à savoir sur le jeune homme : Il ne supporte pas qu'on le touche. Cela compte pour une simple poignée de main ou pour être enlacé. Aussi loin que puisse remonter sa mémoire, il en a toujours été ainsi. Dans sa jeunesse, il n'a jamais témoigné des élans d'affections envers ses parents ou même ses amis. Il n'y a aucune explication quand à ce phénomène. Ce n'est pas une question d'hygiène, ni même de la peur. Tout le monde a ses manies, ses tics et ses tocs. En voilà un de Ace qui lui donne un air froid et calculateur. Alors qu'il n'en est rien...

▪ 03 - Ace n'a pas vraiment d'éthique. Il fait ce qu'il lui plait et tel qu'il le veut. Bien qu'il soit un vampire parmi l'Essaim, il se considère comme un vampire libre. Les règles ? Très peu pour lui, bien qu'il s'est engagé à respecter le minimum. Généralement il ne perd pas son temps à hypnotiser ses victimes, la plupart ne préférant pas avoir un regard direct dû à son handicap visuel. Même si cela pourrait lui valoir de nombreux ennuis, mourir ne lui fait pas vraiment peur. Il n'a rien d'insolent mais aime pousser à bout les autres. C'est comme un jeu pour lui. Un jeu mortel.

▪ 04 - Une fois qu'il commence à boire du sang, Ace ne parvient pas à s'arrêter. La plupart du temps, son « garde-manger » n'en ressort pas vivant. Ou du moins, rares sont ceux qui y sont parvenus. Bien que Ace est encore du mal à accepter sa nature de vampire, il accepte néanmoins le mode de vie qui lui a été donné. La seule chose qui lui manque, c'est de sortir en plein jour. La nuit a tendance à le rendre morose à certain moment.

▪ 05 - Ace à une mémoire photographique. Quand il rencontre une personne, il ne l'oublie pas. Cette personne peut bien devenir blonde, brune, se raser le crâne, ou bien prendre des rides, il la reconnaîtra. C'est pareil pour les endroits où il a déjà pu aller. Quelqu'un d'autre pourrait se perdre dans la forêt, mais pas Ace. Vous ne le verrez jamais se perdre dans une ville ou bien encore dans les bois. Cette mémoire photographique se lie souvent à une mémoire d'éléphant telle que le dit l'expression. Cela compte pour le contenu d'un livre dont le jeune homme peut retenir chaque dialogue ou bien encore décrypter les langues étrangères. Ace comprend tout très rapidement ce qui le rend intelligent et terriblement rusé pour coincer ses victimes. C'est une qualité terriblement agaçante car approcher Ace pour le surprendre – ou même pour tenter de le surprendre tout court afin d'être bien vu par lui - relève du miracle. Chaque odeur, chaque bruit ou son, chaque changement de situation... Il retient tout ! Mais il n'est jamais à l'abri d'un danger ou d'une impulsion.

Parler de moi ? Je ne saurais par où commencer. Peut-être par le début ? Le milieu ? J'envisagerai de commencer par la fin si elle pouvait exister. Sans tête, ni queue. Voilà ce qu'il faudrait essentiellement retenir de ma vie. Elle n'a aucun sens ! Âgé de cent quatre vingt sept ans, je me fais en réalité passer pour un jeune homme atteignant bientôt la trentaine mais néanmoins figé dans ses vingt-sept ans. J'appellerais ça le bonheur si j'étais un tant soit peu narcissique sur les bords, pourtant, je préfère appeler ça une bien triste réalité. Où est la chance de vieillir et de traverser tous les âges quand on est seul ? La seule et unique chance qui m'est accordée est de pouvoir dire un jour : J'y étais ! Mais à qui d'autre qu'à mes compères avec lesquels, il est évident que, le courant ne passera jamais ? Alors non, je n'ai pas envie de m'attarder sur les détails insignifiants de ma vie bien trop courte à mon goût et dont l'éternité à reverse de change me semble étrangement longue. Je tombe dans l'ironie parce que je préfère rire d'un soit-disant don qui m'a été donné plutôt que de le renier, de le pleurer et de passer pour un vampire dépressif. La Grèce. C'est de là que je viens. Du moins mes origines et c'est dans ce petit pays que j'ai vu le jour. 1824 est l'année de ma naissance. Pour ce qui est du mois et du jour, qui ça intéresse ? Je ne veux pas souhaiter mon anniversaire étant donné que je me considère comme mort. Pour changer de sujet et en revenir à la Grèce, je suis très porté sur la mythologie du pays. Mais mon père n'aimait pas ça. Il me pensait fou et irréaliste. Forgeron. Voilà ce que j'allais devenir. Voilà ce que mon père attendait de moi : que je suive sa trace. Quatorze est le chiffre qu'il m'aura fallu atteindre pour prendre conscience que la vie est une salope et que je n'étais rien qu'un petit con. Je vous raconte ?

14 à 18 ans. A l'âge de quatorze ans, je perdis mon charme naturel tandis qu'un couteau m'arrachait le droit de voir des deux yeux. Borne, pauvre et pointé du doigt, j'ai dû me contenter d'une cicatrice partant sur le dessus de l'arcade sourcilière et descendant sur la joue. C'était horrible à voir. Aujourd'hui, ça l'est moins. Mon père me reniait en tant que fils que les gens résumaient comme enfant à problème. Peut-être. Sans doute. J'attirais la foudre du peuple rien qu'en levant le petit doigt. J'étais mal vu. Mal-aimé. J'étais un gosse paumé qui ne pouvait envisager rien d'autre que soit le suicide ou alors relever la tête et paraître fier mais à moitié défiguré. Les gens prenaient ça pour une tare. Désormais, je considérais cette cicatrice comme une vieille amie. Et les années ont passé durant lesquelles mon corps s'est transformé. J'étais passé du type maigrichon et faiblard à celui qui maniait parfaitement les instruments d'une forge, suant sous une chaleur accablante même en hiver et pour la plupart du temps torse-nu, je ne m'observais pas alors que je prenais de l'ampleur dans la taille et dans les muscles. Le lien entre mon père et moi était mort. Même si j'avais décidé de me faire passer pour un fils dont il pourrait faire les louanges, je restais indigne à ses yeux et à ceux de ma mère. Ah ma mère. Cette ange ! Heureusement qu'elle était là pour me soutenir sur toutes les épreuves malgré sa difficulté à tenir debout et à garder une conversation directe sans bégayer. Les adolescents de mon âge, qui grandissaient au même rythme que moi, avaient la chance d'avoir une vie sociale. Les gens ne m'approchaient pas. Ils avaient peur et préféraient voir le patron de la boîte pour parler sur moi. Mon père acceptait volontiers les brides de phrases qu'on lui passait et qui parlait de moi. Je crois que ça lui donnait une raison supplémentaire pour m'en foutre une le soir après le travail. Quatre ans de merde à offrir des sourires moqueurs pour des clients qui ne m'appréciaient pas. Quatre ans à supporter le regard d'autrui alors que je rêvais de me crever l'autre œil afin de ne plus supporter cette haine affublée à de la pitié. Quatre ans à voir ma mère dépérir de jour en jour alors que mon père se souciait plus de notre rang social. Ce fut décidément quatre années sur lesquelles on voudrait bien cracher dessus avant de continuer notre route.

25 à 27 ans. Vingt-deux ans. J'ai perdu ma mère à cette âge là mais j'ai oublié la date pour ne pas souffrir inutilement. Mon père était tombé dans la dépression et ne souhaitait plus travailler à la forge, préférant pleurer la femme qu'il avait volontairement ignoré durant toutes ces années. Je lui en voulais. Je le détestais. Et il le savait. Mais ce n'étais qu'un sujet parmi tant d'autre pour lequel nous nous disputâmes sans cesse chaque soir. Combien de fois j'avais dû quitter le foyer pour dormir dans de la paille, dans une vieille ferme situé au nord de la ville, pour ne plus l'entendre pleurer et brailler sur une femme qui me manquait autant, peut-être plus, que lui ? Alors j'ai repris les affaires de mon père. Seul. Cette fois le regard des gens avaient considérablement évolué. Ils venaient me voir pour me regarder avec leur regard de chien battu. Putain je hais les humains et leur compassion... Quand l'année de mes vingt-six ans fut passée, j'avais fait la rencontre d'une folle furieuse qui venait me voir chaque soir alors que je fermais la boutique. Ce fut agréable sur un court temps – elle restait charmante et délicieusement attirante – jusqu'à ce qu'arrive la première morsure. Ce ne fut pas de sentir ses crocs se planter dans ma chaire qui m'horripila le plus. Mais plutôt de sentir sa main s'aventurer sur ma nuque tandis que mon épiderme brûlait sous ce contact. Elle osait me toucher. Moi, le sale môme qui préférait de loin se trancher la main plutôt que de serrer celle du voisin ! Les événements me dépassaient, pourtant sur un lapsus de temps plutôt long, elle revint sur une seconde morsure. Fréquenter un vampire aurait dû m'apprendre à me méfier – j'avais eu vent des espèces surnaturelles – mais non... Qu'est-ce que j'avais à perdre si elle venait à me crever en me vidant de mon sang ? Une mère décédée, un père dépressif et au bord du gouffre, une vie sociale réduite à néant, un travail pourri dans lequel je nageais dans la suie... Je n'avais plus rien à perdre. Et à quel point je me suis gouré quand j'ai appris que le vampire féminin s'était entichée de ma personne après m'avoir longuement observé – une vraie folle furieuse ! - et qu'elle voulait me faire sienne. Troisième morsure. Son sang dégoulina dans ma gorge. Putain de vie.

Changement. Je nageais dans un véritable délire. Ma peau me brûlait et mon corps tout entier me faisait un mal de chien. Je n'avais nullement la force d'ouvrir la bouche pour hurler tant elle paraissait sèche. Je me souvenais d'avoir serrer les poings, faisant blanchir les jointures jusqu'à leur maximum, me les frappant de tant à autre contre le crâne malgré le peu de force qui me restait tout en lâchant des râles. J'avais mal ! En un sens, je voulais abandonner la vie, lâcher le fil et passer à autre chose. Je me demandais toujours pourquoi je m'étais accrochée à un rêve qui n'existait pas. Je n'étais pas seule durant cette épreuve. Elle était là, cette sauvage qui m'avait fait ça ! Ah j'aurai rêvé de lui écraser la tête avec un marteau si j'avais pas été en train de me frapper tour à tour la tête contre le mur puis avec le poing. Je brûlais de l'intérieur. Je bouillonnais. La haine en moi s’amplifiait de plus en plus atteignant son comble. Et puis, le vide total. Je ne savais plus à quel instant j'avais perdu conscience. Ni combien de jours s'étaient écoulés depuis. Tout ce que j'avais, c'était qu'à mon réveil le vampire était toujours là et que dans un sourire de sa part, je m'étais jeté sur le liquide rouge qu'elle m'offrait sans même y réfléchir.

27 à 70 ans. Long. C'était long. Non, en réalité c'était long et chiant. Ce fut également le temps passé en compagnie du vampire qui portait le nom de Elzyabeth. Américaine de surcroît. J'ai perdu mon père alors que j'atteignais l'âge de cinquante ans. Moi qui avait passé une partie de mon adolescence à me montrer en public malgré mes blessures physiques, je ne vivais plus que la nuit en compagnie d'une femelle qui passait son temps à me dicter les règles. Je ne me souvenais plus du nombre de fois où j'avais franchi ces dites règles en attaquant bêtement un humain passant par l'endroit où j'étais forcé de me cacher. Le sang m'appelait et j'y répondais volontiers. Puissance. Force. Tous les sens développés. Je me sentais renaître malgré mon dégoût pour ma propre personnalité. Elyzabeth faisait tout ce qu'elle pouvait pour me contrôler. Elle passait une fois par l'autorité et ça ne fonctionnait pas vraiment. Le chantage, non plus. Me faire culpabiliser, perdu d'avance. À force de se battre, elle aura quand réussi à gagner mon respect. Pourtant, je ne pouvais pas lui rendre l'amour qu'elle me portait. Elle me faisait voyager d'un endroit à l'autre et j'aurai de quoi raconter à mes gosses si seulement j'en avais. Mais maintenant que j'avais la possibilité de vivre éternellement, je pouvais me plaindre sur tout ce que je n'aurai jamais. J'étais incapable de m'arrêter lorsque mes dents rencontraient la jugulaire d'une personne, donc il ne ferait aucun doute que jamais je ne pourrais transformer une jeune femme pour laquelle je pourrais m'éprendre. Il est dit que le vampire est un carnassier qui aime se faire passer pour un amoureux transi pour tromper sa proie avant de la vider de son sang. Je trouvais le contexte intéressant et il pourrait expliquer les cadavres que je traînais derrière moi. En bref, ces longues années en compagnie d'Elyzabeth m'auront permis de me contrôler tout en essayant de garder à la surface la part d'humanité qu'il pouvait me rester. Et j'étais trop fier pour l'abandonner aussi facilement.

120 ans. Elyzabeth était partie depuis dix ans maintenant. Je me sentais libre. Je n'étouffais plus en sa présence, elle qui aimait tellement avoir des contacts physiques, je me sentais débarrasser d'un poids tout en gardant à l'esprit que nous étions extrêmement liés elle et moi. D'ailleurs, s'il y a bien une chose pour laquelle je suis heureux d'être enfin débarrassé de cette sangsue c'est de pouvoir fumer à tout va sans l'entendre pleurer de son côté parce qu'elle ne supportait pas cette odeur. Durant ces dix ans, j'avais continué de voyager, pour découvrir le reste du monde tout en continuant de m'apprendre moi-même. L'humain en moi continuait de se battre vainement pour ne pas étouffer sous le vampire qui prenait énormément de place. Je ne travaillais toujours pas. Elyzabeth m'avait longuement recommandé de me lancer dans un projet non pas qui me tenait à cœur mais qui pourrait m'aider. C'est bien une connerie de fille ça ! Avant toute chose, j'avais rejoins l'Essaim après avoir été un vampire solitaire durant quelques années. Toutefois, je continuais de rester sous mon statut de solitaire en tentant de ne pas enfreindre les lois. Qui ne tente rien n'a rien après tout !

Au final, je n'ai pas grand chose à raconter. Quand j'ai atteint l'âge de cent trente ans je me suis lancé dans les études de médecine. Logique n'est-il pas ? J'ai de l'ambition d'après Elyzabeth. Mais ce n'est pas soigner les gens – de nuit bien évidemment – qui m'aide à m'en sortir. Mais rester auprès d'eux. Les aider au quotidien, parler avec les patients m'aide à garder la tête haute. L'humain en moi jubile quelque part. Tandis que le vampire me tiraille de tous les côtés pour prendre la part de son marché. Qui suis-je ? Vampire ? Humain ? Médecin ? Prédateur redoutable ? Au fond, je m'en tape. Désormais, bien que la vue de sang me rend tout euphorique, je parviens à ne plus perdre le contrôle. Ma vie, je l'accepte telle qu'elle est avec une certaine difficulté qui m'apprend à être sûr de moi. J'ai besoin de vivre ma vie telle que je l'entends sans me soucier de savoir qu'on me surveille de près. Que chacun de mes mouvements sont contrôlés. Je n'ai pas la plus belle des vies par ailleurs. Vivre éternellement et voir les autres mourir n'a rien d'excitant. Rester jeune n'est pas la meilleure des aventures. Si maintenant vous voulez bien m'excuser, parler autant m'a donné soif. Penchez la tête en arrière pour voir...