❝ James Klaus Hermann ❞

FEATURING MICHAEL FASSBENDER

© Pearly Creep

AGE ☞ Trente-quatre ans. ORIENTATION SEXUELLE ☞ Hétérosexuel. RACE ☞ Humain. CASTE ☞ Nécromancien. ORIGINES ☞ Allemandes. OCCUPATION ☞ Directeur d'une agence de pompes funèbres multinationale. A SAVOIR ☞ James a travaillé son don afin qu’il devienne un puissant outil de travail : à ses yeux, la mort est un business • personne, dans sa famille, n’est nécromancien ; c’est donc le Destin qui a frappé à sa porte • il ne considère pas meilleur qu’autrui, il sait simplement que l’argent donne un certain pouvoir sur les autres et il en a énormément • il a fréquenté de nombreuses femmes, mais aucune n’est parvenue à lui faire éprouver l’amour • il aime créer des serviteurs et il parvient même à les faire passer pour des humains pendant quelques mois… mais au final, il se lasse et les détruits. TRAITS DE CARACTÈRE maniaque du contrôle fier intelligent pragmatique doté d'un grand sang-froid sportif déterminé

James Hermann est né en Allemagne, de parents tout-à-fait normaux et humains. Rien ne laissait présager qu’il allait devenir un puissant nécromancien et, accessoirement, le directeur d’une grande firme de pompes funèbres. Fils unique, l’enfant n’a jamais dû partager ses jouets ou l’affection de ses parents ; il s’est rapidement épanoui et a longtemps vécu dans un monde où il était le « petit roi ». Lorsqu’il eut onze ans, ses parents divorcèrent et ce fut le début de ses problèmes familiaux. Il vécut dans un premier temps avec sa mère, en Allemagne, mais lorsqu’il atteint l’adolescence, il demanda à rejoindre son géniteur. Il prit l’avion trois jours plus tard pour les États-Unis où il le retrouva, en compagnie d’une jeune femme qui s’avéra être sa nouvelle belle-mère. Les années qui suivirent, il s’adapta tant bien que mal à la vie américaine, travailla son accent jusqu’à faire disparaître la moindre trace allemande et se persuada qu’il était heureux.

Alors que tout semblait s’arranger pour James, son père succomba à une crise cardiaque. Il n’avait que dix-sept ans. L’enterrement eut lieu aux États-Unis, sa mère se déplaça pour l’évènement et lui fit comprendre qu’elle allait le récupérer en partant. Sa place n’était plus ici, selon elle. Tiraillé entre le chagrin, la colère et un désir fou de pouvoir remonter le temps, il déclencha son pouvoir latent de nécromancien. Encore ignorant de ses capacités, il s’intéressa alors à la magie noire qui, d’après Internet, pouvait ramener des morts à la vie. Comme beaucoup de jeunes, il ne saisissait pas la portée des conséquences : tout ce qu’il désirait, c’était reprendre sa vie d’antan et retrouver son père. Sauf que l’invocation n’échoua pas. Des mains jaillirent de la tombe de son père pour attraper les siennes, James eut la peur de sa vie. Il rompit le cercle, libérant le pouvoir qu’il était en train d’accumuler et prit la fuite.

Cet évènement souleva de nombreuses questions. Une fois qu’il fut de retour en Allemagne, il se renseigna sur le monde occulte et ses différentes formes de pouvoirs. Il apprit seul ce qu’il était et ce qu’il pourrait devenir, avec un peu de pratique. Il tomba notamment sur un très vieux grimoire dans une librairie, qui parlait des nécromanciens et de leurs dons. Ni mauvais, ni bons, seulement dotés d’une capacité morbide et dangereuse. Le reste de sa vie se déroula dans la constante recherche de davantage de maîtrise de son pouvoir ; grâce à l’argent reçu par son père, il se paya sa propre petite compagnie de pompes funèbres – allemande, d’abord. Puis, grâce à son don, se fit connaître dans certains milieux. L’argent qu’il ramenait de ses expéditions nocturnes lui permit bientôt d’élargir son champ jusqu’en France. Il rencontra ses premiers vampires, ses premiers lycans. Ainsi que deux ou trois sorciers. Récemment, James vient d’ouvrir une succursale à Seattle et c’est la raison de sa présence dans l’état de Washington. Là-bas, il a entendu parler de la ville d’Aberdeen par quelques membres du Directoire et, souhaitant prendre un peu de vacances, s’est installé dans la « porte de la Péninsule Olympique » pour y prendre un peu de repos. Mais ici aussi, les forces surnaturelles sont très présentes.

Sybille de Saint-Allier
icon © British Touch

Lorsque James est arrivé en France, aiguillé par quelques vagues connaissances du milieu nécromant, il fut immédiatement attiré par la renommée de la famille de Saint-Allier. Il souhaitait en savoir plus sur son pouvoir, sur ses capacités… Ses questions trouvèrent une réponse, et l’homme trouva bien plus encore. A l’époque, Sybille était encore plus renfermée sur elle qu’aujourd’hui. Elle se cachait derrière des prétextes et des excuses pour ne pas utiliser pleinement son pouvoir. Il fut séduit par sa beauté mystérieuse, son regard de glace et ses sourires malicieux. Leur liaison fut courte, mais intense. Est-ce qu’ils s’aimaient ? Ils ne se sont jamais posés la question. C’est elle qui a préféré rompre les ponts parce qu’elle percevait la mauvaise influence qu’il avait sur elle. James a accepté son choix, sans essayer de lui forcer la main ; il ne pense d’ailleurs pas la revoir. S’il devait parler d’elle, le nécromancien regretterait sans doute tout ce potentiel, ce pouvoir gâché à étudier et à faire « le bien » autour de soi. Maintenant, elle est à Aberdeen. Lui aussi. Vont-ils continuer à changer de trottoir pour autant, ou se comporteront-ils finalement en adultes ?

Dante Colfer Salling
icon © Miss Victory

Pour pouvoir payer un loyer, tout être – qu’il soit surnaturel ou pas – a besoin d’argent. Pour régler ce problème, Dante a eu besoin de trouver un travail ; par conséquent, à peine a-t-il posé ses valises à Aberdeen qu’il s’est empressé de postuler à chaque coin de rue. L’un des premiers employeurs à l’avoir rappelé pour un entretien fut James Hermann, un entrepreneur de pompes funèbres qui vient d’ouvrir une succursale dans cette petite ville. Malheureusement pour notre dhampyre, cet homme est aussi un nécromancien. Et les instincts vampiriques du jeune homme lui ont mené la vie rude pendant les vingt minutes qu’ils ont passé seuls dans ce bureau. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, il avait envie de prendre ses jambes à son cou, il fuyait sans arrêt le regard de l’allemand et se tenait inconsciemment le plus loin possible de lui. Chose que le nécromant remarqua rapidement, étant un grand habitué des réactions des vampires lorsqu’ils sentaient son aura imprégnée de magie de mort. Mais ce que James ne comprenait pas, c’était pourquoi cet homme réagissait ainsi alors qu’il n’était visiblement pas un vampire. Il ne sait rien des dhampyres, c’est un secret jalousement gardé – et enterré – par les deux races, elles n’oseraient jamais admettre qu’une telle chose est possible. Alors, lorsque Dante quitta l’entretien en essuyant un refus, le nécromancien tenta de le retrouver. Peu de temps après que le dhampyre ait été embauché par la Lune Bleue, il vint le trouver avant ses heures de travail au moment où le soleil déclinait. Il l’assomma de questions et le menaça presque ; devant tant d’insistance, de hargne, Dante se sentit désemparé. Lui-même ignorant tout de la nécromancie, il ne pouvait pas saisir à qui il avait affaire. James harcèle donc le dhampyre pour qu’il lui dise ce qu’il est, et il est prêt à tout pour obtenir cette réponse : la menace, la torture, l’argent… il pense d’ailleurs que cette dernière option pourrait avoir beaucoup de succès. Après tout, tout le monde a un prix, non ? Dante continue de fuir le nécromant, étant sujet à une peur incontrôlable lorsqu’il se trouve à ses côtés. Mais il ne compte pas l’éviter jusqu’à la fin de ses jours. Lui aussi veut comprendre, et s’il faut qu’il l’affronte pour ça… La seule chose qu’il ne veut pas faire, c’est tuer James Hermann. Ce serait contre ses principes.

Génova Abigaël Lancaster
icon © Dévotion

Sybille s’est présentée à lui à son arrivée à Aberdeen afin de lui faire comprendre qu’elle n’était là que pour des raisons personnelles qui n’avaient strictement rien à voir avec lui. Derrière elle se tenait une jeune femme effacée mais indéniablement capable de manier la magie de mort. Elle n’était pas particulièrement puissante, certes, mais elle disposait d’un potentiel certain que James refusait de laisser dépérir entre les mains de son ancienne amante. Il recontacta Génova quelques jours plus tard, s’arrangeant pour le faire un jour où sa tutrice était absente, et lui parla de ses projets la concernant. Attisée par la curiosité et la puissance qu’elle avait ressentie, la britannique se laissa charmer. Elle savait déjà quelques petites choses au sujet du côté sombre de la nécromancie. Elle était jusque-là freinée par les principes inculqués par Sybille, mais puisque l’allemand se proposait à la former sur ce point, elle ne voyait que de bonnes raisons d’accepter. Et puis, franchement, avoir comme professeur un homme aussi attirant n’est pas pour déplaire. Le mental fragile et instable de Génova plaît à James, il pense que c’est ce côté dépressif qui pourrait lui permettre de puiser encore plus loin dans les forces obscures que lui. Bien sûr, il y a un risque à un tel challenge : la mort de la jeune femme. Il ne lui a jamais caché ce fait et elle semble l’accepter, pourvu qu’elle dispose par la suite de plus grands pouvoirs. Ambitieuse. James pourrait bien se laisser tenter, en cours de route, par l’attitude aguicheuse de la nécromancienne. Mais ce ne serait qu’une femme de plus à son tableau de chasse.

Mary Elizabeth Hamilton
icon © Miss Victory

Les vampires et les nécromanciens se fuient comme la peste. Les premiers par peur de ne plus se réveiller un jour, d’être sous le contrôle de quelqu’un d’autre et les seconds parce qu’ils n’ont pas envie de se faire vider de leur sang sous prétexte qu’ils manient la magie de mort. C’est ainsi que fonctionne le monde. Sauf que Mary et James ne sont pas les créatures les plus normales que la Terre a connu. Tous deux font passer leur travail avant le reste et ils sont les meilleurs dans leur domaine. Et vu le sex-appeal qu’ils dégagent, ils n’ont pas pu résister à l’idée de finir dans le même lit. De nombreuses fois. La vampire veille toutefois à ce que cela ne se sache pas au sein de l’Essaim – coucher avec nécromant serait en effet assez mal vu – mais elle ne peut nier aimer ces nuits passionnées. Il a beau n’être qu’un simple humain, il arrive tout de même à la satisfaire. James apprécie leur relation, qu’il juge très lucrative et intéressante. Les vampires ne résistent pas toujours à leur soif, c’est pourquoi, avoir un croque-mort dans leur poche est un atout non négligeable. Il n’a au final que peu d’entretiens avec Emrys ou Svetlana, c’est toujours le shérif qui se charge de lui faire parvenir les messages.

❝ Sybille de Saint-Allier ❞

FEATURING EVA GREEN

© LipsLikeAMorphine

AGE ☞ Trente-et-un ans. ORIENTATION SEXUELLE ☞ Hétérosexuelle. RACE ☞ Humaine. CASTE ☞ Nécromancienne. ORIGINES ☞ Françaises. OCCUPATION ☞ Érudite, elle consacre sa vie à découvrir les secrets de la nécromancie. Parfois, elle prend de jeunes nécromants sous son aile. A SAVOIR ☞ La famille de Sybille compte de nombreux nécromants, elle a hérité de son don par son sang • dotée d’une certaine puissance, elle est toutefois plus à l’aise lorsqu’il s’agit de théorie et non de pratique • bien qu’elle ait fait des études supérieures, elle n’a jamais recherché de travail et ne le fera sans doute jamais puisqu’avec la fortune dont elle dispose, elle est à l’abri du besoin • comme tous les de Saint-Allier, elle a juré de vouer sa vie aux causes justes et bonnes • il lui arrive parfois de réanimer des morts afin qu’ils puissent adresser leurs dernières paroles à leurs descendants • Sybille évite les vampires comme la peste, mais serait l’une des rares à pouvoir emprisonner leur âme pour les contrôler. TRAITS DE CARACTÈRE perfectionniste observatrice impassible détachée cultivée libertine décidée

Sybille de Saint-Allier est française, comme son nom l’indique et issue d’une des plus prestigieuses familles de nécromanciens. Très tôt, elle a dû passer des épreuves, des tests afin de déterminer si oui ou non elle disposait de ce don ; lorsqu’il s’est avéré qu’elle le possédait, l’enfant fut choyée par ses parents et dû suivre un parcours spécifique aux nécromants. On l’autorisa à suivre les études de son choix, mais en dehors de cela, toute sa vie fut dirigée par les patriarches de la famille de Saint-Allier. Ils veillaient au grain, craignant qu’elle ne succombe à la facilité ou ne soit prise de folie subite. Deux fois par an, elle devait participer à des rituels qui, en plus de la familiariser avec le monde des morts, devaient l’aider à connaître ses limites. Au fil du temps, tous purent remarquer qu’elle disposait d’un potentiel énorme. Certains l’enviaient, d’autres la craignaient. Quelques rares cherchèrent à la dominer pour contrôler son don, mais l’adolescente faisait preuve d’une grande maturité. Leurs efforts avaient porté leurs fruits : elle était devenue forte et suffisamment sûre d’elle pour ne pas se laisser corrompre.

Lorsqu’elle eut terminé ses études, Sybille se concentra sur l’apprentissage de la nécromancie. Elle devint rapidement l’une des meilleures expertes dans ce domaine et une icône en la matière. Les nécromanciens qui ne bénéficiaient pas d’un tuteur vinrent à elle comme des papillons attirés par la lumière, elle en forma beaucoup, mais ne s’attacha à aucun d’entre eux. De prime abord, elle passe pour une femme hautaine, froide et distante ; et ce n’est pas totalement faux. De par son éducation, elle a grandi en apprenant qu’il fallait se montrer détachée pour paraître intouchable, hautaine pour montrer sa puissance et froide pour ne pas souffrir. Elle n’est néanmoins pas mauvaise pour autant, sachant parfois faire preuve de compassion et de douceur. Bien que son instinct maternel ne se soit jamais manifesté – ou peut-être ne lui en a-t-elle pas donné l’occasion – Sybille se montre très protectrice envers ses protégés et aurait du mal à supporter qu’ils « tournent mal ».

Elle s’efforce d’inculquer aux quelques jeunes sur lesquels elle veille que la nécromancie est un art dangereux et puissant. Elle-même a de nombreuses fois été tentée par l’impression de supériorité que pourrait apporter une armée de zombies, par la facilité que procure l’invocation d’un serviteur. Les tests qu’elle a passés durant son enfance l’ont techniquement formée à résister à ce genre de vices, mais elle demeure humaine avant tout. C’est pourquoi elle refuse systématiquement l’usage d’un mort-vivant, qu’il soit là pour servir ou pour tuer. Elle ne dénigre pas pour autant ses pouvoirs ni le côté obscur du monde des nécromants, toutefois elle demeure persuadée qu’il est possible de rester du bon côté de la ligne tout en utilisant son don. Elle rend d’ailleurs parfois service en réanimant des cadavres pour des dernières volontés, des testaments, des meurtres, etc. La présence de Sybille à Aberdeen s’explique aisément : l’une de ses cousines s’était rendue là-bas pour des vacances et elle y est morte. C’était il y a trois mois, personne n’a encore retrouvé son corps. L’héritière des de Saint-Allier se rend donc sur les lieux afin d’en savoir plus sur cette mort… surnaturelle.

James Klaus Hermann
icon © Corleoned

Sybille a fait la connaissance de James Hermann plusieurs années plus tôt, alors qu’elle était encore jeune et influençable. Elle s’est laissée charmer par l’homme, puis, par le côté sombre qu’il lui montrait. Heureusement, elle a su s’arrêter à temps et n’a commis aucun acte dont elle aurait honte – sur le plan de la nécromancie, pas sur le reste. Même si c’est elle qui a voulu qu’ils se séparent, elle a longtemps continué à penser à cet homme qui faisait battre son cœur si fort autrefois. Elle ne regrette pas son choix, elle préfère d’ailleurs préserver son pouvoir plutôt que de se vautrer dans la débauche, néanmoins il lui arrive de se demander si elle avait pu le faire changer, le rendre meilleur. Maintenant, elle est à Aberdeen. Lui aussi. Vont-ils continuer à changer de trottoir pour autant, ou se comporteront-ils finalement en adultes ?

Génova Abigaël Lancaster
icon © Dévotion

Sybille a su voir en Génova plus qu’une jeune femme effondrée et dépressive : une nécromancienne de talent. Malgré le pouvoir instable qu’elle possède, elle est certaine qu’elle arriverait à le maîtriser si elle n’était pas aussi fragile mentalement. Elle a donc accepté de la prendre sous son aile ; elle la forme depuis, guette des signes de dépression et s’efforce de lui montrer que la puissance n’est rien sans maîtrise. Mais sans que Sybille ne s’en rende compte, sa protégée s’éloigne de ses préceptes et se forge sa propre route.

Callista Edwige Keenan
icon © lj Chocolate Vodka

Lorsque Sybille est arrivée à Aberdeen, elle a inconsciemment attiré l’attention de beaucoup de personnes qui ont senti l’aura surnaturelle qui l’entourait. L’un des agents sur le terrain, un vampire, a demandé des informations sur cette femme au QG ; c’est Callista qui s’est chargée de relayer les informations. Elle a ainsi apprit beaucoup de choses sur la nécromancienne avant même de savoir à quoi elle ressemblait. La présence de la française dans cette petite ville était toutefois encore nébuleuse… ce n’est que lorsqu’elle commença à poser des questions aux autorités locales sur une femme disparue que la lumière se fit. Quelques mois plus tôt, une femme était morte lors d’un incident avec des créatures surnaturelles et le Directoire avait décidé d’étouffer l’affaire. Ils avaient donc fait disparaître le corps et s’étaient assuré de ne plus entendre parler de la morte. Sauf que Sybille était entrée dans leur ville, et avec ses dons extraordinaires, elle serait bien capable de réveiller tous les morts des environs, un à un, pour en savoir plus sur cette macabre histoire. Et sa curiosité pourrait s’avérer dangereuse pour l’organisation. Avant que ses supérieurs ne décident d’envoyer des émissaires, Callista se proposa pour essayer de dissuader la nécromancienne et ainsi lui sauver sans doute la vie. Intriguée par la française, l’agent de liaison mourrait d’envie d’entrer en contact avec elle. Sa force de caractère, sa renommée et ses capacités surnaturelles faisaient d’elle quelqu’un d’exceptionnel… Mais ce que la jeune humaine refuse d’admettre, c’est qu’elle espère bien pouvoir attirer la sympathie de Sybille afin qu’elle l’aide à entrer en contact avec son défunt mari et lui adresser ses adieux. Mais la nécromancienne acceptera-t-elle sa demande, sans rien en échange ? N’exigera-t-elle pas aussi la vérité concernant son amie ?

Alice Deborah Marshall
icon © T-weetie

Alice explique sa rencontre avec la nécromancienne comme quelque chose d’instinctif. N’arrivant pas à se remettre de la mort de son amant, la jeune vampire passe ses nuits à déambuler dans la ville en essayant de se changer les idées. Soudain, une odeur de mort l’a attirée ; une partie d’elle voulait prendre ses jambes à son cou, mais curieusement, le danger ne fit que lui donner des ailes. C’est ainsi qu’elle tomba sur Sybille qui pratiquait un rituel afin de réveiller des morts dans le cimetière local. Elle était tellement concentrée qu’Alice pu l’observer à loisir pendant des heures. Suite à cela, elle se manifesta à la française en lui stipulant qu’elle ne lui voulait aucun mal. Elle était simplement curieuse… elle n’avait jamais entendu parler des nécromanciens et voulait savoir pourquoi elle avait subitement envie de la fuir plus que la morsure du soleil. Des questions auxquelles Sybille finit par répondre après avoir compris qu’elle ne risquait rien. La position de favorite du shérif d’Alice pourrait servir à la nécromancienne ; après avoir longuement discuté, elle parvint à la convaincre de lui rapporter des informations de l’Essaim sur la mort d’une femme il y a trois mois. Touchée par son histoire, la vampire a accepté de se renseigner en sachant qu’elle n’a pas beaucoup de chances de récolter une quelconque information que ce soit. Mais se rendre ainsi utile lui permet d’oublier un peu sa peine, de se dire qu’elle n’est pas devenu un monstre sans cœur. Malheureusement pour elle, le vampirisme agit lentement sur l’esprit humain et elle pourrait bien finir par ne plus rien ressentir et se retourner contre Sybille.

❝ Génova Abigaël Lancaster ❞

FEATURING GEMMA ATERTON

© Fae

AGE ☞ Vingt-quatre ans. ORIENTATION SEXUELLE ☞ Hétérosexuelle. RACE ☞ Humaine. CASTE ☞ Nécromancienne. ORIGINES ☞ Britanniques. OCCUPATION ☞ Génova est sous la tutelle de Sybille de Saint-Allier. A SAVOIR ☞ Génova a changé d’identité il y a cinq ans, pour des raisons personnelles • d’après elle, il ne lui reste plus aucune famille • elle a été fiancée, mais son promis est décédé dans un accident de voiture • les pouvoirs de la jeune femme n’ont aucun lien avec son arbre généalogique • elle n’est pas particulièrement puissante, mais elle est intelligente et, lors d’examens théoriques, est imbattable • dernièrement, elle est tombée sur des écrits expliquant la puissance que confère le sang aux nécromanciens. TRAITS DE CARACTÈRE franche avide de puissance dépressive colérique ambitieuse curieuse travailleuse

Génova Lancaster, de son véritable prénom, Abigaël, est née dans une famille ordinaire. Troisième enfant mais première fille, elle a été très aimée par ses parents et surprotégée par ses frères. L’aîné était le stéréotype même du grand frère, qui ruine parfois les tentatives amoureuses de sa jeune sœur et ne pense qu’à impressionner ses nouveaux petits-amis, mais le second faisait preuve de plus de compassion et de compréhension. Elle était heureuse, elle aimait sa vie. C’était tout du moins l’impression qu’elle donnait aux gens ; lorsqu’elle eut quinze ans, elle fit une tentative de suicide qui se solda par un échec humiliant. Son psychologue lui conseilla alors d’extérioriser sa douleur, ses doutes, en pratiquant la musique ou la peinture. En écrivant, en s’exprimant. Elle se révéla particulièrement douée en solfège et opta pour le violon. Chaque fois qu’elle jouait, son cœur s’embrasait. Elle ne faisait plus semblant, elle vivait.

La musique aida Abigaël à soigner son état dépressif. Elle finit même par arrêter son traitement et ses séances chez le psychologue. L’adolescente mal dans sa peau et fragile se mua en une jeune femme souriante, qui fit la fierté de sa famille lorsqu’elle entra au conservatoire. Ses notes étaient excellentes. A dix-neuf ans, elle rencontra un autre élève passionné par la musique. Ils se fiancèrent rapidement. Quelques jours avant leur mariage, il prit sa voiture pour se rendre à son enterrement de vie de garçon. C’est la dernière fois qu’elle le vit. Le lendemain, elle apprit son décès et s’enfonça de nouveau dans la dépression. Malheureusement pour elle, son pouvoir se manifesta et attira la convoitise d’un nécromancien. Il se rapprocha d’elle, gagna sa confiance – ce qui n’était pas difficile à l’époque – et lui parla du don qu’elle possédait. Il la manipula en lui disant qu’elle pourrait ramener son amour perdu grâce à la magie de la mort. Et lorsqu’elle décida, sur un coup de tête, de faire ce sortilège, il fut surprit qu’elle réussisse malgré son état lamentable.

En voyant le cadavre se mouvoir, l’observer avec un regard vide et attendre ses instructions, Abigaël se rendit compte qu’elle n’avait fait que créer un monstre. Elle rompit l’enchantement qui maintenait le zombie en vie, et quitta le conservatoire sans en informer quiconque. Le nécromancien lui ayant parlé de la famille de Saint-Allier, elle se rendit là-bas, claquant toutes ses économies en transports afin de les atteindre. Elle fit alors la connaissance de Sybille, qui accepta de la prendre sous son aile et de lui inculquer les valeurs que tout nécromant se doit de respecter. Abigaël devint Génova. Elle se concentra sur l’étude de la nécromancie, devenant une excellente élève. Le fait de se focaliser ainsi sur quelque chose d’aussi important l’aida à se remettre de la mort de son fiancé. Elle ne parla jamais de sa famille ou de sa vie passée, préférant condamner ses souvenirs. Lorsque sa tutrice, Sybille, désira se rendre à Aberdeen, Génova lui emboîta le pas. Elle craignait que la solitude imposée par le départ de son mentor ne la fasse passer par une nouvelle crise de déprime.

Une partie d’elle se satisfait de cette vie, mais l’autre admire tellement le potentiel que dispose Sybille qu’elle en vient à l’envier. Elle voudrait disposer de davantage de pouvoir, et les dernières recherches qu’elle a effectuées lui ont montré un moyen efficace d’augmenter la puissance de ses invocations : le sang par le sacrifice.

Sybille de Saint-Allier
icon © Bristish Touch

Génova a toujours eu beaucoup d’admiration pour Sybille ; elle l’apprécie, voyant en elle une femme forte, une femme qu’elle ne sera probablement jamais à cause de ses problèmes. Mais depuis peu, la jalousie distille son venin dans leur relation. Elle envie son pouvoir, elle méprise l’utilisation minime qu’elle en fait. Elle se dit qu’elle ne le mérite peut-être pas. Génova se renferme sur elle-même.

Stephen Dunstan Mayfair
icon © justforeverme

Un jour où Sybille s’est absentée pour mener des recherches sur sa défunte amie, Génova a brusquement décidé de sortir prendre l’air. Errant sans but, le visage fermé et évitant les foules, la jeune femme a pris la voiture direction nulle part. Sur la route, elle a ressenti une pulsion d’énergie magique qui a tout de suite éveillé sa curiosité ; attirée tel un papillon par une lueur dans la nuit, elle a atterrit sur le campus d’une université. Génova se laissa donc mener par la piste de puissance qu’elle ressentait au plus profond d’elle et elle tomba sur un jeune homme ténébreux qui l’observait avec un air méfiant. Stephen aussi avait ressenti la noirceur qui émanait d’elle, il l’avait tout d’abord prise pour une sorcière noire envoyée par ses parents et avait manqué de lui lancer un maléfice… Sauf que la nécromancienne n’avait rien à voir avec les mages noirs. Et il l’avait compris à son air étonné lorsqu’il l’avait menacée. Stephen s’est donc excusé et l’a invité à boire un café. Chose qu’ils ont fait avec beaucoup de sympathie. Ils sont tous les deux paumés dans leur vie et ne savent plus sur quel chemin évoluer. Doivent-ils continuer dans cette voie « bonne » ou céder à la facilité ? Tout serait plus facile…

James Klaus Hermann
icon © Corleoned

Sybille s’est présentée à lui à son arrivée à Aberdeen afin de lui faire comprendre qu’elle n’était là que pour des raisons personnelles qui n’avaient strictement rien à voir avec lui. Derrière elle se tenait une jeune femme effacée mais indéniablement capable de manier la magie de mort. Elle n’était pas particulièrement puissante, certes, mais elle disposait d’un potentiel certain que James refusait de laisser dépérir entre les mains de son ancienne amante. Il recontacta Génova quelques jours plus tard, s’arrangeant pour le faire un jour où sa tutrice était absente, et lui parla de ses projets la concernant. Attisée par la curiosité et la puissance qu’elle avait ressentie, la britannique se laissa charmer. Elle savait déjà quelques petites choses au sujet du côté sombre de la nécromancie. Elle était jusque-là freinée par les principes inculqués par Sybille, mais puisque l’allemand se proposait à la former sur ce point, elle ne voyait que de bonnes raisons d’accepter. Et puis, franchement, avoir comme professeur un homme aussi attirant n’est pas pour déplaire. Le mental fragile et instable de Génova plaît à James, il pense que c’est ce côté dépressif qui pourrait lui permettre de puiser encore plus loin dans les forces obscures que lui. Bien sûr, il y a un risque à un tel challenge : la mort de la jeune femme. Il ne lui a jamais caché ce fait et elle semble l’accepter, pourvu qu’elle dispose par la suite de plus grands pouvoirs. Ambitieuse. James pourrait bien se laisser tenter, en cours de route, par l’attitude aguicheuse de la nécromancienne. Mais ce ne serait qu’une femme de plus à son tableau de chasse.