AGE ☞ 31 ans.
ORIGINES ☞ De lointaines origines écossaises.
RACE ☞ Humain.
OCCUPATION ☞ Inspecteur de police.
CARACTÈRE ☞ Charmeur/ Débrouillard / Loyal / Juste/ Déterminé / Consciencieux / Dévoué / Têtu / Sportif

QUE PENSEZ VOUS DES ESPÈCES SURNATURELLES ? ☞ Tout comme le reste de ses congénères, William fut très étonné par la révélation des lycans. Peu friand de toutes ces histoires qu’on avait pu lui rapporter lorsqu’il était enfant, il pensait que toutes ces races n’étaient que de simples fables, rien de plus. Toutefois, après une mûre réflexion, l’agent de police ne peut s’empêcher de penser que si les loup garous désiraient faire mal aux humains, il y a bien longtemps qu’ils auraient agi, et surtout, qu’ils n’auraient pas révélé leur véritable identité. C’est pourquoi il reste assez neutre sur ce sujet, contrairement à certains autres humains qui ne considèrent les races surnaturelles que comme un danger pour l’humanité.

Ainsi, il fut également surpris de découvrir la véritable identité de certaines de ses connaissances. Mais cela ne fit que renforcer sa neutralité vis-à-vis de ce sujet. Si ces loups avaient réussi à devenir ses amis ou des personnes qu’il respecte ou qu’il sait inoffensives, c’est qu’après tout, ils ne seraient pas aussi dangereux que le prétendent leurs détracteurs. Ce que ne sait pas l’inspecteur de police, en revanche, c’est que la femme qu’il fréquente en ce moment n’est autre qu’une des dirigeantes de la principale meute de lycans d’Aberdeen.
QUEL EST VOTRE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? ☞ William Blake est un humain tout ce qu’il y a de plus banal. Il ne possède aucun pouvoir spécial, aucune aptitude particulière et ne se transforme pas en une boule de muscles poilue les soirs de pleine lune. Non, rien du tout ça. A vrai dire, toutes ces histoires paranormales ou occultes ne l’affectent guère. Il ne s’y intéresse tout simplement pas. Blake s’est juste contenté d’en apprendre le strict minimum lors de la révélation des lycans, mais ses recherches ne sont pas allées plus loin. La seule chose qui l’amusa fut de constater à quel point les scénaristes de Hollywood ou les écrivains de romans fantastiques pouvaient se rapprocher de la réalité à certaines occasions. Après tout, certains d’entre eux faisaient peut-être même partie de ces races.

Toutefois, en qualité d’inspecteur de police, Blake a pu résoudre nombre d’enquêtes dépendant du comté d’Aberdeen et qui étaient jusque là inexpliquées. Il n’a pu retrouver les vrais coupables, mais désormais il peut identifier l’origine des attaques, bien qu’elles restent très marginales et minoritaires.
LE DIRECTOIRE ☞ William, simple mortel devant l’éternel, fut toutefois sceptique lorsque le Directoire fut officialisé lors de la révélation de 2010. Cependant, il fut rassuré par le fait que le gouvernement de son pays –et donc celui des autres également- était au courant de ces races et qu’il faisait quelque chose pour protéger l’humanité. Ou du moins, essayer de la hisser au rang d’égale aux vampires et aux lycans. Comme bon nombre de ses concitoyens, il se sent plus ou moins rassuré par l’existence de cette agence qui s’occupe des déviants possibles, de n’importe quelle race.

Pourtant, comme toute agence gouvernementale qui se respecte, Blake ne peut s’empêcher de penser qu’elle traîne également son linge sale. Bien qu’il respecte le fait d’avoir caché l’existence des races parallèles à l’humanité jusqu’en 2010, couvert par le sceau de la sécurité nationale, l’inspecteur de police ne peut s’empêcher de penser que le Directoire ne reste pas dans la légalité. De plus, il ne les porte pas vraiment dans son cœur. Les rares fois ou il fut amené à coopérer avec eux, le policier ne reçut qu’un dédain et un mépris certains de la part des agents du Directoire.

-> Blake est policier et son métier le passionne, lui qui aime et recherche à ne pas tomber dans une routine ennuyeuse. Toutefois, il n'essaye de pas penser aux risques de son métier, même s'il a déjà eu de belles frayeurs.
-> William est un grand gamin. Donnez lui l'idée d'une connerie, et vous pouvez être sûr qu'il se lancera. Le fait d'avoir dépassé la trentaine ne l'a pas rendu plus mature pour autant.
-> Le fait de connaître l’existence de races surnaturelles ne l’a pas changé pour autant. A vrai dire, il ne s’y intéresse quasiment pas, voir même pas du tout. Sa petite sœur est tout l’inverse de lui, elle sait tout sur tout sur les vampires, lycans ou autre, en bon rat de bibliothèque qu’elle est.
-> Il souffre d'une dépendance notoire à la caféine. S'il n'a pas bu sa cafetière de café noir non sucré le matin, vous le sentirez. D’ailleurs il connaît tout le personnel du Starbucks d’Aberdeen, et tous savent parfaitement ce qu’il veut.
-> Ne lui demandez pas pourquoi, mais le flic a toujours eu un faible pour les jolies blondes. Mais il aime aussi les rousses ou les brunes.
-> Blake est une fine gâchette, et un des meilleurs tireurs de la ville d’Aberdeen. En témoignent les différents compétitions internes au commissariat d’Aberdeen ou encore le titre obtenu à la dernière foire annuelle de la ville.
-> Il n'a pas la télé chez lui, de toute manière, il ne la regarderait jamais. Il a juste un ordinateur portable, confié par son travail, et qui lui sert à regarder un ou deux films de temps en temps. Les seules fois ou il regarde la télé, c’est chez Mac pour voir un match avec une bonne bière en compagnie des collègues de travail.
-> Le policier adore tout ce qui est vieux. Que ce soit la musique, le cinéma ou les objets. Il n’est pas rare qu’il fasse un tour chez les antiquaires du coin.
-> En tout cas, il aime aussi la vieille mécanique, et lorsqu’il est arrivé à Aberdeen et qu’il ne connaissait personne, Blake a entièrement retapé une Mustang Shelby GT 350 qu’il a remis à neuf. Il ne se passe pas un jour désormais sans qu’il s’en serve et elle semble comme neuve. En ce moment, c’est une antique Jeep Willys de 1943 qu’il essaye de rafistoler, afin de pouvoir se balader dans les environs.
-> Depuis qu’il est né, William a toujours été attiré par l’océan. Il a également toujours rêvé de posséder un petit voilier ou un petit yacht. Mais ses économies actuelles et son maigre salaire de flic ne lui permettent pas encore d’accomplir son rêve.

Installé derrière son bureau, William relisait inlassablement toutes les pièces de l’affaire qui hantait ses jours et ses nuits depuis maintenant trois ans. Pourtant, l’inspecteur ne s’était jamais senti aussi proche de coincer ce mystérieux héros solitaire qui outrepassait la loi et qui faisait justice lui-même. Et même s’il avait pris soin de bien leurrer les pistes et d’effacer les traces derrière lui, il avait commis sa première erreur : celle de laisser un témoin vivant. Epuisé, Blake se frotta les yeux et se laissa tomber contre le dossier de son fauteuil, récupérant un peu. Alors que sa main cherchait machinalement sa tasse de café posée toujours au même endroit sur son bureau, ses yeux se perdirent sur l’horloge murale. 17 heures 30. La journée de travail se terminerait bientôt pour l’inspecteur, et il pourrait profiter d’un repos bien mérité. Hormis deux ou trois agents de faction, l’essentiel de l’effectif des forces de police d’Aberdeen était sur le terrain, patrouillant inlassablement dans les rues de la petite ville.

« Voiture numéro 2 à Central. Demandons renforts d’urgence pour une prise d’otages au Starbucks sur Columbia Street. »

Parmi tous les compte-rendus usuels des différentes voitures de patrouille, le haut-parleur fixé au mur venait de cracher ça, comme si tout était normal. Qui pouvait parler de routine dans ce métier, même dans une petite ville comme Aberdeen ? Sans réfléchir, Will attrapa son arme de service dans son tiroir ainsi que son blouson en cuir. Protéger et servir, tel était le serment qu’il avait fait en rentrant dans une école de police. Servir la communauté, la protéger, c’était ce à quoi il aspirait depuis qu’il était adolescent. Il faut dire que le jeune Blake a eu une enfance aisée dans un milieu plutôt favorable. Fils de militaire, il accompagna son père et sa famille à travers le pays en fonction de ses affectations. James, pour des raisons évidentes, se retrouvait souvent loin de chez lui et il rata ainsi une majeure partie de l’enfance de son fils. William, de son côté, mettait les bouchées doubles pour attirer les faveurs de son père, pour qu’il soit fier de son fils lorsqu’il rentrait à la maison. Aussi, très jeune, Blake pensa rentrer dans l’armée, ce qui faisait la fierté des ses parents. Mais l’adolescent n’agissait que par mimétisme, et sa pensée changea complètement lorsqu’il fut en âge de mieux comprendre le monde, et de mieux comprendre ce qu’était réellement le métier de militaire. Toutefois, désireux de plaire, il resta concentré sur cet objectif, jusqu’à ce qu’un grain de sable ne vienne enrayer la mécanique.

Ce grain de sable devint bientôt une petite fille, prénommée Elizabeth Rose. Et William avait beau faire ce qu’il voulait, il n’attirait plus les bonnes grâces de ses parents. Au contraire même. Délaissé par sa famille, Blake sombra avec un peu plus de violence dans les conneries de l’adolescence. Bagarres, débauche .. Will semblait métamorphosé. Même s’il continuait de garder de bons résultats scolaires, tout ce qui faisait auparavant la fierté de ses parents se transforma en éléments de honte. Problèmes de discipline, découverte des différentes soirées et tout ce qui en suit, le jeune Blake éprouva le besoin de marquer la différence avec ses parents. Aussi, lorsqu’il eut l’âge de s’émanciper, William quitta sa famille et la ville ou il habitait pour s’éloigner le plus possible d’eux. Son seul regret fut de laisser derrière lui sa petite sœur, qu’il aurait aimé voir grandir et devenir une belle jeune femme. Il quitta ainsi la côte est, et la ville de New York, pour partir à l’autre bout du pays. Et c’est à l’âge de 20 ans que William arriva à Seattle, son diplôme en poche. Même s’il aimait se démarquer de sa famille, et surtout de son père, il avait été élevé avec le respect de certains idéaux, aujourd’hui tombés en désuétude pour nombre de ses pairs. Loyauté, courage, abnégation, sens du devoir, solidarité. Des mots qui n’étaient pas que ça pour ce jeune homme un brin idéaliste.

C’est ainsi que Blake décida de devenir flic. Servir la communauté et la protéger, servir les idéaux qui régissaient sa vie, se rendre utile, tout simplement. Rentrant à l’école de police de Seattle, Will découvrit un métier qui lui permit de s’épanouir et de devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Bien noté à sa sortie d’école, William s’avéra être doué pour ce métier. Et lui qui avait décidé de changer de vie, Blake choisit de pousser le vice jusqu’au bout, et demanda une affectation dans une petite ville côtière paisible, dont le taux de criminalité devait être l’un des plus bas de l’état. Cela fait maintenant dix ans qu’il s’y est installé, et dix ans qu’il effectue inlassablement le même travail, toujours avec la même ardeur. Il a d’ailleurs presqu’oublié son ancienne vie, mis à part les contacts réguliers qu’il entretient avec sa petite sœur.

Blake était maintenant sur la route du Starbucks, roulant à tombeau ouvert dans les rues d’Aberdeen. Il aimait cette sensation d’excitation qui l’envahissait à chaque fois qu’il partait en intervention. Et puis ce genre de situations était bien trop rare sur Aberdeen pour passer à côté. D’ordinaire, il s’agissait plutôt d’histoires de tapages nocturnes, ou d’animaux sauvages. Mais comme dans toute société, il y avait également son lot d’affaires louches. Et William, en sa qualité d’inspecteur, s’occupait d’ordinaire des crimes et délits plus graves, comme les meurtres, ou encore les divers trafics qu’il pouvait y avoir en ville. Mais sur cette prise d’otages, tous les renforts possibles se devaient de porter assistance. Blake pouvait désormais apercevoir les gyrophares au bout de Columbia Street. S’arrêtant au niveau des autres véhicules de police, il pouvait constater qu’il n’était pas le premier arrivé sur les lieux. Se démarquant de l’excitation qui semblait régner parmi les forces de l’ordre, Will descendit avec calme de sa voiture, pour se diriger vers le coffre de cette dernière. Toujours dans le même calme, comme s’il essayait de se concentrer, l’inspecteur fit tomber son blouson de cuir pour enfiler son gilet pare-balles, chose qu’il n’avait pas vraiment l’habitude de faire. Nerveusement, il s’alluma une cigarette et se dirigea vers l’un des officiers qui surveillait le périmètre.

« On a une identification ? »
« John Donovan, 45 ans. 3 otages à l’intérieur. »
« Merde … »
« Vous le connaissez ? »
« C’est un des mes voisins … on sait ce qu’il veut ? »
« Il réclame sans cesse que justice soit faite. Et son arme reste braquée sur le serveur du Starbucks. »

Dans un silence pesant, Blake s’approcha de la devanture du magasin, prenant soin de rester à couvert. John, cela faisait maintenant qu’il le connaissait. Et Will savait très bien pourquoi il était là. Il y a maintenant trois ans, sa femme avait été retrouvée en charpie dans l’un des bois communaux. L’enquête avait été résolue assez rapidement. Martha, sa femme, s’était égarée et avait passé la nuit dans la forêt. Elle avait été surprise et attaquée par une ourse, pensant probablement sa portée en danger. C’était un chasseur des environs qui avait permis d’élucider l’affaire, en retrouvant des restes humains dans l’estomac de l’ourse. Or, depuis le coming-out effectué par les lycans, John était persuadé que c’était l’un d’entre eux qui avait tué sa femme. Mis au courant par les forces de police de l’avancée de l’enquête, un suspect avait d’abord été trouvé. Un jeune homme du nom de Chris Matthews, qui chassait également dans la forêt ce jour là. Il avait été retrouvé dans son pick-up des vêtements tâchés de sang. Or Matthews était également un lycan, et il avait fait son coming-out dernièrement. Etudiant en commerce, il n’avait jamais fait aucune vague, et il a vite été relâché. Mais c’était sans compter la hargne du veuf, qui restait persuadé que Matthews était le véritable meurtrier dans l’affaire.

Impassible, William scrutait la devanture de l’établissement. Personne n’osait agir, et ses supérieurs semblaient attendre l’arrivée d’un négociateur dépêché par la police d’état. « J’y vais. » déclara-t-il simplement à l’agent qui se tenait à ses côtés. Toujours aussi impassible, Blake avait franchi le cordon de sécurité. Ses supérieurs essayaient de le retenir, de le rappeler mais il ne les écoutait déjà plus, déterminé. Alors qu’il avançait, l’inspecteur avait dégrafé et ôté son gilet pare-balles, qu’il laissa tomber à terre doucement. Et alors qu’il se trouvait presque devant l’établissement, il posa son arme de poing au sol. Toujours empli de cette sérénité, il franchit la porte du Starbucks, faisant doucement teinter la clochette. John menaçait l’étudiant de son arme et sa prise se fit plus forte lorsque le policier pénétra dans les lieux.

« Bouge pas, Will !! Ou j’le descends ! Je te jure que je vais le faire ! »
« Arrête ton char, John, je suis juste venu te parler. Regarde, je ne suis pas armé, rien … je veux juste te parler. On est amis, non ? » disait-il doucement, tout en tournant sur lui-même afin de prouver ce qu’il disait. « Tu vois ? J’ai rien sur moi … c’est bon ? »
« Ok ! Ok ! Mais pas d’magouilles ou sinon je le flingue ! »
« Je sais. » déclara-t-il doucement, tout en continuant d’avancer vers le comptoir. « Tu permets que je me fasse un café ? Je crois que j’en ai rudement besoin … t’en veux un ? »
« Non ! J’en veux pas … »
« Comme tu veux, John .. comme tu veux. » L’inspecteur passa le comptoir en silence, analysant au passage la situation. Il y avait trois otages en salle, comptant celui que John avait entre les bras. William attrapa une tasse et se servit un grand café noir. Toujours en silence, Blake remarqua l’extrême nervosité dans laquelle se trouvait son voisin, avant de boire une longue rasade du précieux breuvage. Le flic s’accouda contre le comptoir avec la nonchalance qui le caractérisait souvent. « Bon alors John, qu’est ce que tu veux exactement ? Je ne te cache pas qu’ils commencent à s’inquiéter dehors ! »
« J’veux que ce salaud ait ce qu’il mérite ! C’est lui qui a tué Martha, je le sais ! C’est pourtant évident, bon Dieu ! Ce salopard est un putain de loup garou !! On a retrouvé des vêtements tâchés de sang dans sa putain de voiture le même jour de la disparition de ma femme, William ! Putain ,c’est pourtant évident ! »
« Ok .. ok John, je comprends ! Mais avant, je te rappelle que là dehors, ils commencent à s’exciter sérieusement. Avant que je rentre, ils attendaient des renforts du SWAT. Ces mecs là, ils vont rentrer ici et tirer sur tout ce qui bouge, c’est ce que tu veux vraiment ? »
« Pourquoi pas ?! Au moins, cet enculé aura eu ce qu’il mérite. »
« Attends, John, reste un peu sérieux deux minutes. J’te connais mon vieux, et je sais que c’est pas comme ça que tu veux que ça se passe … mais avant, pourquoi tu ne laisserais pas partir les deux clients là. Ils n’ont rien à voir dans cette histoire. Tout ceci ne concerne que nous trois, ok ? » Protéger et servir, tel était le serment qu’il avait fait. Protéger et servir la communauté, qu’elle soit humaine, lupine, ou autre … « C’est plutôt honnête comme proposition, t’en penses quoi ? Ils étaient juste venus chercher un café, rien d’autre .. ils n’ont rien à faire ici. »
« Ok .. ok … dégagez ! BARREZ VOUS, VOUS M’ENTENDEZ ! » fit John en agitant son arme dans tous les sens. Les deux clients ne demandèrent pas leur reste et sortirent plus vite du magasin qu’ils n’y étaient rentrés. Aussitôt dehors, ils furent pris en charge par les services de secours et les forces de l’ordre.
« C’est bien, John, t’as bien fait …. Ils vont nous laisser un peu tranquilles maintenant. On va pouvoir discuter. »
« Rouvrez l’enquête, Will .. je t’en prie … je suis sûr que c’est lui … »
« John … tu connais aussi bien que moi les résultats de l’enquête. C’est une ourse qui a .. qui a tué Martha. C’est même Hawkins qui l’a abattu. Tu connais pourtant Hawkins, c’est pas un menteur Hawkins, non ? »
« Alors même toi, tu es contre moi ? Moi qui croyais que tu étais mon ami Will ! MON AMI ! » Donovan commença à appuyer l’arme sur la tempe du lycan.
« Ok John, c’est pas ce que je voulais dire, je m’excuse … mais il faut que tu comprennes que même si nous rouvrons l’enquête, nous n’avons plus rien John ! Plus de preuves ! C’était il y a trois ans … il faut que tu fasses le deuil .. c’est ce que Martha aurait voulu et tu le sais aussi bien que moi … »
« Je suis si .. fatigué, Will .. tu n’imagines même pas. Tu sais pas ce que c’est toi .. mais elle me manque. ELLE ME MANQUE TU M’ENTENDS ? Je ne peux plus vivre sans elle … »
« Dis pas de choses comme ça , John … »
« Non, Will .. tu comprends pas. Je suis si fatigué … c’en est trop … » John commençait à montrer quelques preuves de faiblesse sur la prise de son arme, et joignant le geste à la parole, il lâcha Matthews, qui tomba par terre, tremblant. Donovan, lui recula et braqua son pistolet contre sa propre tempe. « Adieu, Will .. »
« John, John ! Fais pas le con, pose ça ! »
« Adieu … »

La détonation fut sèche et aussitôt une odeur de poudre noire envahit l’atmosphère. Protéger et servir. Blake avait failli à son devoir. Il n’avait pas pu empêcher John de se foutre en l’air. Et pourtant c’était son voisin, c’était un ami. Il aurait pu le prévoir. Il aurait dû le prévoir. Le reste des policiers avait accouru dans l’établissement, mettant le jeune Matthews à l’abri avant de se rendre compte de la situation. Will, au dessus du cadavre inanimé de John, lui rendait un dernier hommage et lui faisait ses au-revoirs. Blake quitta le Starbucks l’air lourd, et se pencha pour ramasser les affaires qu’il avait fait traîner derrière lui. Dans le café, les ambulanciers mettaient déjà la dépouille dans un sac mortuaire. Le flic, lui, ne préférait pas se retourner. Le flic, lui, avait déjà l’esprit bien ailleurs. Il lui tardait de pouvoir rentrer chez lui et avec un peu de chance y retrouver Katrin, ce petit brin de femme qui avait réussi à égayer sa vie depuis un mois et demi. Mais comme à son habitude, il ne ferait rien paraître, et il ne lui raconterait pas ce qu’il venait de se passer ….

Protéger et servir, tel était son fardeau.

PSEUDO / PRÉNOM ☞ Willsdorff / Guillaume
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AVATAR ☞ Bradley Cooper