❝ Tanith Lucy McAllister ❞

FEATURING MILA KUNIS

© Skinny Love

AGE ☞ Ses papiers indiquent qu'elle a vingt-huit ans alors qu'en réalité, elle a cent onze ans. ORIENTATION SEXUELLE ☞ Bisexuelle. RACE ☞ Dhampyre. CASTE ☞ Dominance lupine. ORIGINES ☞ Ukrainiennes. OCCUPATION ☞ Danseuse à la Lune Bleue, elle fait parfois quelques extras en compagnie de clients. A SAVOIR ☞ Tanith a pris ce nom il y a peu, lorsqu’elle s’est enfin libérée • elle aime séduire, c’est un fait, et ce qu’elle apprécie davantage c’est de voir jusqu’où les autres sont prêts à aller pour la posséder • elle se transforme régulièrement, appréciant les chasses sous forme lupine – mais aussi les poursuites amoureuses • elle a déjà essayé de fumer, et trouve que ce n’est pas vraiment attirant, une femme qui sent la cigarette • elle dit n’avoir d’autre ambition que de trouver l’homme qui saura la dompter… mais est-elle seulement apprivoisable ? TRAITS DE CARACTÈRE orgueilleuse sulfureuse joueuse manipulatrice égoïste avide de liberté vaniteuse

Il y a cent onze ans, en 1900, un vampire est tombé amoureux d’une louve – c’était un amour étrange, passionnel et pratiquement dénué d’affection véritable. Pourtant, lorsque la jeune femme parlait de cette liaison contre nature, c’était avec des étoiles plein les yeux et un air rêveur. Elle tenait énormément à cet homme ; tellement, en réalité, qu’elle finit par tomber enceinte de lui. Elle l’a porté à terme, et, après avoir traversé des mois de souffrances, s’est éteinte comme la flamme d’une bougie que l’on souffle. L’histoire d’Oksana Domnina aurait pu se terminer d’une façon banale : elle aurait pu être élevée par son vampire de père, vivre une vie plus ou moins dangereuse et instable, être rejetée par tous parce qu’elle ne tient pas suffisamment du vampire et vivre pourtant comme si elle en était un. Mais c’était sans compter l’ancienne meute dont sa mère faisait partie et qui était finalement parvenue à retrouver sa trace. L’un des mâles, le Skoll, était un vieil amant de la louve. Lorsqu’il la retrouva morte, il perdit le contrôle de lui-même et démembra le vampire sous les yeux de l’enfant à peine né. Pour avoir aimé une louve, pour avoir créé un monstre, il fut sévèrement puni. Pourtant, là où la raison disait qu’il fallait désormais abattre le nouveau-né, il ne put s’y résoudre. C’était une partie de la femme qu’il aimait. Il se persuada que s’il parvenait à l’élever dans une meute, comme une véritable louve, elle oublierait le côté sanguinaire et froid qu’elle possédait. Le côté vampire.

Et cela marcha pendant longtemps. Jusqu’à ce qu’elle commence à se rendre compte des regards mauvais qu’on lui lançait, jusqu’à ce que son esprit ne parvienne plus à occulter les chuchotements qu’elle percevait. La position de son père adoptif, ainsi que sa dominance, lui avait permis de vivre comme une lycanthrope. Mais elle n’avait jamais été réellement acceptée par la meute, qui voyait en elle une créature aberrante. Elle confia son trouble à celui qui l’avait recueillie, et il prit la décision de quitter les siens afin de continuer à vivre auprès d’elle. Ils devinrent deux loups solitaires, deux loups qui ne pouvaient compter que l’un sur l’autre pour survivre. Cela marcha un temps. Durant cette période, Oksana devint une femme aux formes voluptueuses et attirantes. Et cette soudaine féminité éveilla le loup qui était en son tuteur : il percevait en la dhampyre une possibilité d’enfanter. N’étant pas tout-à-fait une louve, elle n’était pas sujette aux mêmes contraintes. Il suffisait qu’elle se rapproche de son côté vampire pour ne plus avoir à se transformer la pleine lune venue. Dans ce cas, elle pourrait alors porter ses enfants sans problèmes. Mais comme tous les dhampyres, la jeune femme était incapable de donner naissance (plus proche de son côté vampire, elle deviendrait stérile ; proche de son côté lupin, et elle serait soumise à l'influence de la lune comme n'importe quel lycanthrope). C'était quelque chose qu'elle ignorait à l'époque, et son tuteur aussi. Pourtant, poussé par ce besoin, il se rapprocha d’elle et la fit sienne. La première fois, Oksana avait voulu s’enfuir. La deuxième fois, elle avait simplement accepté ses avances. La troisième fois, elle s’était sentie flattée par tant d’attention. Et les fois suivantes, elle y prit autant de plaisir que lui.

Mais elle finit par comprendre ce qu’il tentait de faire en s’unissant ainsi à elle. Or, elle n’était tout simplement pas prête à avoir des enfants. Elle ne le voulait pas, en réalité. Un soir, elle refusa. Et il perdit une nouvelle fois le contrôle de son loup, après pratiquement cent ans de calme. Même s’il était plus vieux, et donc plus puissant, qu’elle, Oksana parvint à avoir le dessus. Lorsqu’elle lui brisa la nuque entre ses crocs immaculés, elle comprit qu’elle venait de franchir une nouvelle étape de sa vie. Elle s’était affirmée, elle pouvait enfin vivre par elle-même et prendre ses propres décisions. Elle n’était plus une enfant. Seulement une femme immortelle, figée dans une beauté indécente, qui n’a de comptes à rendre à personne sur cette terre.

Dante Colfer Salling
icon © Miss Victory

D’habitude, les dhampyres vivent longtemps sans croiser d’autres représentants de leur espèce. Ils s’imaginent alors être seuls au monde, que personne ne pourrait pleinement les comprendre. Lorsque Tanith a eu vent qu’un nouveau barman allait être engagé à la Lune Bleue, elle a suivi avec attention les entretiens des potentiels candidats, cachée dans l’ombre d’un recoin avec un sourire ravi. Puis Dante pénétra dans le club, à sa démarche assurée et son regard curieux, elle devina qu’il était nouveau à Aberdeen mais pas pour autant effrayé ou décontenancé. Son intérêt augmenta au fil des questions posées, auxquelles il répondait avec une lueur étrange dans le regard. Elle remarqua qu’il ne parlait pratiquement pas de son passé, se contentant d’aligner trois mots pour expliquer sa venue ici mais s’étendant allègrement sur ses compétences. Il fut engagé, et Tanith pu alors assouvir sa propre curiosité en entrant en contact avec l’homme. Dès les premiers échanges, elle s’entendit particulièrement bien avec lui. Ils en vinrent à coucher ensembles, ne voyant aucun inconvénient à mêler vie privée et travail. Sauf qu’à la première nuit partagée, ils se rendirent mutuellement compte qu’ils n’étaient pas si différents. S’en suivit de longues discussions sur leur nature de dhampyre, leur vie. Dante eut du mal à se confier à elle, mais il s’attachait déjà à ce petit bout de femme et il céda à son regard plein de douceur. Depuis pratiquement deux mois, ils flirtent. Ils ne portent pas la pancarte « couple » au-dessus d’eux, mais ils demeurent relativement fidèles l’un à l’autre. Surtout Dante, en fait, qui commence à ressentir de forts sentiments pour la demoiselle. Mais si lui est sentimental, elle est bien trop accrochée à sa liberté toute neuve pour s’ancrer dans une relation à long terme… Par crainte qu’elle ne prenne la fuite, il tait donc sa passion dévorante. Il la connait, sait qu’elle n’a pas besoin de lui… Il attend simplement qu’elle fasse le premier pas.

Saranne Cassandre Black
icon © Mimi

Saranne a croisé la route de la dhampyre alors qu’elle était en cavale avec son mentor lupin. La jeune dhampyre s’était esquivée pour prendre un peu l’air et courir seule. Sa course l’avait menée près d’une petite ville enneigée. Elle s’y était aventurée, et, soudainement prise d’une envie incompréhensible, s’était introduite dans une maison habitée. Le simple fait de ressentir la chaleur sous ses coussinets, d’avoir un toit au-dessus de sa tête était une source de réconfort étonnante. C’est là qu’une humaine la surprit. Effrayée, Tanith reprit instinctivement sa forme humaine et cacha son corps dénudé de son mieux. Saranne lui expliqua d’une voix apaisante qu’elle l’avait vue venir dans ses visions, elle lui tendit alors une couverture qu’elle cachait derrière son dos et lui offrit de passer un peu de temps avec elle. Etonnée, la dhampyre accepta. Leurs discussions portaient surtout sur sa condition de louve – Saranne avait rapidement comprit qu’elle n’était pas humaine, mais elle était loin de se douter qu’elle n’était pas une simple lycanthrope non plus – mais cela suffit à l’hybride pour qu’elle s’attache un peu à cette sorcière qui vieillirait dans quelques années alors qu’elle-même ne subirait jamais les assauts du temps. Elles se quittèrent en amies. Une fois débarrassée de son envahissant mentor, Tanith explora de nombreuses villes. Elle posa alors le pied à Aberdeen. Une petite ville apparemment anodine. Sauf qu’elle y repéra l’odeur d’une personne qu’elle avait cru ne jamais revoir. Elle la pista dans toutes les rues et ruelles, jusqu’à finir par tomber sur la maison de la sorcière maudite. Elle se transforma pour pouvoir y pénétrer sans se faire repérer et le même schéma se reproduisit. Elle, nue, dans le salon, et Saranne en face d’elle avec un sourire énigmatique. Sauf qu’elle n’avait pas changée. Elle était restée la même, ou presque. Ce que la dhampyre n’avait tout d’abord pas comprit. Et curieusement, les deux jeunes femmes se laissèrent aller à une courte liaison d’une nuit qu’elles ne renouvelèrent pas et qui ne les toucha pas davantage en réalité. L’instinct de survie de Tanith lui hurle de se tenir à l’écart de Saranne, mais elle cherche à savoir ce qui a causé l’immortalité de la jeune femme et pourquoi semble-t-elle différente alors que son physique, lui, n’a pas bougé…

Noah Myron Lawrence
icon © lj misst89

Noah est son ticket d’entrée dans la meute d’Aberdeen. La meilleure meute, selon elle. La seule et unique, parce que l’autre n’est à ses yeux qu’un pâle substitut. Les dhampyres ne sont habituellement pas acceptés par les lycanthropes, et c’est encore plus rare qu’ils ne soient intégrés à une meute. Sauf que l’Alpha de la meute de la Péninsule Olympique semble plus ouvert d’esprit. Et le côté lupin de la jeune femme la pousse à rechercher la compagnie d’autres loups. Noah est entré un soir à la Lune Bleue – sûrement pour raison professionnelle parce qu’elle ne l’y avait jamais vu – et elle a commencé tout d’abord à le charmer innocemment, attirée par son physique avantageux et la puissance qui se dégageait de lui. Il semblait favorable à ce qu’ils engagent une discussion plus poussée loin des regards curieux, mais il reçut un appel de son Alpha qui lui ordonnait de rentrer. L’ouïe fine de la dhampyre lui permit de saisir l’intégralité de la conversation, suite à quoi elle comprit qu’elle venait de tomber sur une perle rare : un loup haut placé dans la meute, en qui le fils du Marrok avait pleinement confiance. Elle s’arrangea donc pour revoir le Freki en dehors de ses horaires de travail et lui lâcha, après deux ou trois jours, la vérité sur ses origines. Elle essaya plusieurs techniques pour qu’il accepte de parler en sa faveur auprès de son Alpha : la séduction, l’apparente tristesse liée à la solitude, le fait qu’elle ait autrefois appartenue à une meute sans que cela ne pose de problème, la colère, puis, tout récemment … rien. Elle a arrêté de lui en parler, et se contente de tisser des liens amicaux avec lui. Il semble plus réceptif que jamais. Peut-être cèdera-t-il à sa demande ? Après tout, quel risque pourraient-ils courir avec elle ? Ils ont déjà Nevaëh… et son jumeau. Une dhampyre de plus ?

Duncan Ryan Withridge
icon © justforeverme

Il lui est tombé dessus alors qu’elle était entrain d’apprendre à un sorcier la politesse à coups de poing dans l’estomac. Ce dernier lui avait manqué de respect, il avait même commencé à user de magie sur elle… seulement, elle avait été plus rapide et s’était arrangée pour qu’il ne puisse plus nuire à une innocente jeune femme avant quelques mois. Le shérif était arrivé sur les lieux un peu trop tôt, la surprenant alors qu’elle amochait le mage noir. Et curieusement, il n’avait rien fait pour l’en empêcher. Il était resté à l’écart, observant la scène de ses iris bleutés avec l’ombre d’un sourire sur les lèvres. Lorsqu’elle s’était arrêtée, essoufflée, il lui avait confié qu’il essayait de coffrer cette « merde » depuis des semaines. Il l’avait complimentée sur son travail et invitée à boire un verre. Charmée, Tanith avait accepté. Le reste de la nuit s’était annoncé tout aussi épuisant pour eux… Ils s’entendent bien, même si elle le prend parfois pour un illuminé ou un fou échappé d’un asile, au choix. Lui, il a curieusement accepté sans sourciller le fait qu’elle soit une dhampyre et semble ne pas y accorder d’importance. Ce sont des friends with benefits. En plus de ça, il l’appelle parfois pour avoir son avis sur des affaires ou son appui lors d’une altercation contre un sorcier noir. Elle est puissante, rapide… Et redoutable.

❝ Nevaëh Sasha Anderson ❞

FEATURING ROSIE HUNTINGTON WHITELEY

© PRETTY YOUNG THING

AGE ☞ Vingt-quatre ans. ORIENTATION SEXUELLE ☞ Hétérosexuelle. RACE ☞ Dhampyre. CASTE ☞ Dominance lupine. ORIGINES ☞ Russes. OCCUPATION ☞ Serveuse au Pork Pit. A SAVOIR ☞ elle a dû travailler dans un réseau de prostitution à Las Vegas, avec comme clients des créatures aux mœurs étranges et brutales • Nevaëh a gardé des blessures émotionnelles importantes de Las Vegas • elle ne fait confiance à personne d'autre que son jumeau, eux deux ayant été seuls pendant de nombreuses années • c'est une dhampyre très jeune et ayant parfois du mal à maîtriser son tempérament • elle a beaucoup de mal à supporter le contact avec un autre. TRAITS DE CARACTÈRE séductrice possessive tempérament de feu brisée douce attachante têtue

Nevaëh a vu le jour avec son frère jumeau dans une petite ville au nord de la Russie, au sein d’une meute de lycans très ancienne. Leur mère, Katya, vivait une histoire avec un jeune humain, mais les règles étaient strictes dans la meute : les lycans ne pouvaient fréquenter que ceux de son espèce, pour des raisons de sécurité. Condamnée à vivre caché, le couple envisagea le Changement, mais le sort les devança : un vampire tout juste transformé et hors de contrôle les attaqua une nuit, tuant l’humain et faisant de la louve son jeu pour la nuit, avec la ferme intention de finir par l’achever. Elle réussit pourtant à s’enfuir, et ne reparla de cette nuit à personne. Pourquoi garda-t-elle les jumeaux lorsqu’elle découvrit sa grossesse reste un mystère total. Possédant suffisamment de magie dans son sang, et connaissant des rituels anciens que beaucoup croyaient oubliés, elle parvint à briser les règles. Elle fit appel à sa sœur ainée, Anastasya, qui était également la femme de l’Alpha. C’est probablement ce rang qui sauva les jumeaux à leur naissance, alors que leur mère était morte en couches. Anastasya usa de son influence auprès de son compagnon pour élever les jumeaux dans la meute, dernier souvenir de sa défunte sœur. Et l’Alpha y consentit, à une condition : à quatorze ans, ils devaient partir et ne plus jamais revenir, ni même chercher à reprendre contact. C’était l’âge à lequel, selon lui, n’importe quel métamorphe digne de ce nom devait être capable de survivre seul. Leur tante accepta donc le marché, sachant que c’était le maximum qu’elle pouvait faire. Il n’avait cependant pas précisé la manière dont laquelle ils devraient partir. Les jumeaux furent traqués hors de la meute, le jeu étant simple : les meilleurs chasseurs lancés sur leur piste, s’ils leur échappaient, ils vivraient, dans le cas contraire, ils serviraient de trophée de chasse. Heureusement pour ces enfants, les dhampyres ne sont pas si faciles que cela à tuer, même pour les plus jeunes. La rage de vivre de l’un, la ruse de l’autre, une alliance sans faille leur permettant de s’échapper.

Ils restèrent en Russie jusqu’à l’âge de dix-neuf ans, voyageant beaucoup et réussissant à survivre grâce au vol et parfois aux petits boulots. Leur chance finit par tourner lorsqu’ils rencontrèrent Gabriel, l’Alpha de la meute de Las Vegas en déplacement professionnel. Ce dernier, loin d’être le plus honnête des loups, comprit rapidement l’avantage qu’il pouvait tirer de la présence d’Aleksey dans ses rangs. Un accord fut passé : cinq ans de bons et loyaux services envers l’Alpha, contre un ticket d’entrée aux États-Unis pour les jumeaux. Ils apprirent cependant qu’un enfer peut très vite en remplacer un autre. Las Vegas, la ville de la luxure et des péchés et un Alpha plein d’ambitions avec une véritable soif de pouvoir. Il n’était pas difficile de deviner que Gabriel avait un réseau de prostitution, spécialisé pour les créatures surnaturelles. Car ces dernières ont bien souvent énormément d’argent, avec des mœurs bien particulières. Ne voulant risquer la vie de son jumeau, Nevaëh accepta d’y entrer, supportant sans jamais rien dire, ni même sans jamais se plaindre. Il n’était pas rare qu’elle rentre en très mauvais état, mais heureusement son statut de dhampyre lui permettait de récupérer rapidement… ou tout au moins, pour toutes les blessures physiques. Le reste était une toute autre histoire. Mais au moins, ils avaient un toit sur la tête, l’autorisation de rester sur un territoire et de l’argent pour se nourrir. La chance tourna enfin de leur côté trois ans plus tard, lorsque le Marrok eut vent des problèmes que causait l’Alpha de Las Vegas. Il fit le déplacement personnellement et lorsqu’il tomba sur les deux dhampyres, les négociations furent difficiles. Mais le Marrok est réputé pour être avant tout un homme juste. Comprenant que les jumeaux étaient également des victimes, il finit par les confier à son fils Elijah. Suffisamment dominant pour pouvoir gérer des dhampyres et incapable de trahir son père en les utilisant comme des armes, l’Alpha de la meute de la Péninsule Olympique se plia à la volonté de son Marrok. Nevaëh mit donc les pieds à Aberdeen pour la première fois à l’âge de vingt-deux ans, réussissant à trouver un travail dans un petit restaurant.

Aleksey Nickolaï Anderson
icon © Mem0rial_FoX

Des jumeaux, avec tout ce que cela implique. Partageant un lien fort et qui ne peut être brisé, ils ne peuvent compter que sur eux même depuis leur naissance. Car même lorsqu’ils étaient dans leur meute d’origine, ils subissaient les violences des autres loups qui n’acceptaient pas leur présence, la considérant comme étant une insulte à leur rang de Loup Garou. Aleksey est le plus protecteur des deux, la sécurité de sa sœur étant pratiquement une obsession pour lui. C’est sans doute pour cela qu’il a si mal vécu leur passage à Las Vegas, étant plus d’une fois à la limite d’intervenir pour la sortir du réseau. Nevaëh quant à elle, est la plus maternelle, prenant soin de lui et veillant à tout, peu importe le prix. Leur besoin de l’un pour l’autre est si important qu’ils ne peuvent pas vivre séparément. Car même si chacun a ses activités, et ne dort pas forcément au même endroit, l’odeur du double est présente dans l’appartement, formant un cordon de sécurité rassurant et nécessaire dans leur vie. Il est bien difficile pour des étrangers de comprendre une telle relation, mais cela leur passe au dessus. Le destin les a malmené, bien plus que quiconque ne pourrait l’imaginer, et surtout bien plus qu’ils n’en parleront jamais. Complémentaires, indispensables l’un à l’autre et parfaitement fusionnels, voilà des mots qui les qualifient, chacun considérant l’autre comme étant la seule meute qu’il possède. Et une meute pour un loup, c’est tout.

Elijah O'Seehan
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Elijah n’a jamais réellement éprouvé le besoin d’avoir de compagne, jusqu’à ce qu’il la rencontre, elle, la dhampyre venu de Russie. Depuis qu’elle est à Aberdeen, il s’était jusqu’ici bien débrouillé pour ne pas la croiser trop souvent. Tout ça parce qu’il avait senti quelque chose, en la rencontrant la première fois. Un petit soubresaut de son cœur, qu’il avait soigneusement choisi d’ignorer. Jusqu’à quelques semaines auparavant, son plan fonctionnait très bien et il avait réussi à oublier la jeune femme sulfureuse. Presque. Il la croisa une nuit, alors qu’elle était en pleine altercation avec des vampires solitaires. Et en homme éduqué à l’ancienne, il ne put se retenir d’intervenir. Ce qui ne plut pas du tout à Nevaëh, ne supportant pas l’idée d’avoir une dette envers qui que ce soit. Ils finirent par se disputer comme des chiffonniers, dans une joute verbale interminable. Et qui recommença quelques jours plus tard, lorsqu’Elijah eut la bonne idée de venir prendre des nouvelles de la jeune femme, s’inquiétant du harcèlement dont elle avait été victime. La limite entre la haine et la passion est pourtant fine chez ces créatures à sang chaud, et ils apprirent la leçon lorsqu’ils finirent dans le même lit. Ce qui ne fut pas un incident isolé, les deux jeunes gens se voyant pendant quelques semaines. Lorsqu’Elijah réalisa ce qu’il se passait, il était déjà trop tard. Son vieux loup avait décidé d’agir, ne voulant plus de cette solitude qui était sienne depuis trop longtemps, et voyant en la dhampyre une partenaire idéale : aussi unique que lui. Et la déclara sienne, et si le lien de couple ne s’est pas encore installé, ce n’est qu’une question de temps. Même l’humain qu’il est commence à ressentir des choses, qui sont bien trop fortes pour être simplement une influence de son loup. Et ça le perturbe, toutes ces années seul pour abaisser ses barrières, c’est loin d’être un exercice des plus faciles. Nevaëh est loin d’être insensible, elle-même expérimentant des nouvelles sensations. Ce qui commence d’ailleurs à la paniquer, elle qui fait encore des cauchemars sur ses années passées à Las Vegas. Elle a des cicatrices émotionnelles importantes, et il faudra beaucoup de temps à Elijah pour les panser.

Blake Andrew Ryans
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Lui qui déteste tant les créatures, lui qui les tue pour de l’argent, n’a pas conscience que l’une d’entre elle travaille pour lui, juste sous son nez. Il a accepté Nevaëh dans son restaurant lorsqu’elle est arrivée en ville, malgré son manque d’expérience. Il est un homme élevé dans des traditions anciennes, et ne peut tourner le dos à quelqu’un qui a besoin d’aide. Un comble pour un tueur à gages. Il a aussitôt compris qu’elle fuyait un passé bien douloureux, et parfois, il lui arrive de voir son fantôme dans l’azur de ses yeux. Il lui a offert un travail et depuis, la blondinette ne lui a jamais fait faux bond. Si elle lui a caché au début sa nature par réflex, ayant pris l’habitude de ne jamais dévoiler quoi que ce soit sur elle, Nevaëh a rapidement compris que garder le secret était vital. Blake ne cache pas son opinion pour les créatures comme elle. Bien qu’elle ignore son métier officieux, elle est parfaitement consciente que derrière son image de jeune homme charmant, se cache là un véritable prédateur, probablement aussi dangereux qu’elle. Ils entretiennent une relation cordiale, qui a même fini par devenir de l’amitié au fil du temps, même si chacun garde ses secrets avec jalousie. Si les masques venaient à tomber, il y aurait fort à parier que l’explication serait plus que musclée et l’issue fortement improbable. Seraient-ils capables de s’entretuer ? Car même s’ils ne le montrent pas, chacun a énormément de respect l’un pour l’autre.

Ysobel Livia O'Neill
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Vivant dans le même appartement que son jumeau, Nevaëh a remarqué le petit manège entre ce dernier et la jeune femme. Dire qu’elle fut froide la première fois que la nouvelle louve mis les pieds dans leur appartement, est sans doute une grosse sous estimation. S’il y a bien quelque chose qu’elle a apprit à faire, c’est réussir à mettre les gens mal à l’aise, et cela ne rata pas. Pour elle, partager son frère était inconcevable. Si elle le perdait ? S’il finissait par partir pour vivre avec elle, la laissant seule ? Des craintes pourtant infondées, mais auxquelles elle ne pouvait échapper. Ysobel a accompli ce que Aleksey considère comme un miracle : apprivoiser l’animal sauvage qu’était sa sœur, comme il aime à s’en référer. A la fois douce et gardant en réserve un caractère bien trempé, Ysobel finit par briser la barrière qui les séparait, utilisant toute la diplomatie, la persévérance et l’ingéniosité dont elle était capable. Au point que Nevaëh finisse par réaliser que quelqu’un entrant dans la vie de son frère, quelqu’un à qui il tient, ne serait peut être pas de trop. Si elle a parfois des réactions inadaptées en se montrant possessive envers le seul membre de sa meute, elle n’a pu cependant ignorer la difficulté qu’Ysobel ressent suite à son changement. La Dhampyre est pourtant loin de pouvoir l’aider, étant elle-même plutôt jeune, et assez dépendante à ses émotions. Mais elle essaye tant bien que mal, devenant sa confidente et la rassurant également. C’est vers elle que la jeune louve se tourne lorsqu’elle cherche à comprendre un comportement, surtout si cela concerne Aleksey.

❝ Dante Colfer Salling ❞

FEATURING ALEX PETTYFER

© Alles

AGE ☞ Dante est âgé de trente-et-un ans, bien qu'il fasse bien dix ans de moins. ORIENTATION SEXUELLE ☞ Hétérosexuel. RACE ☞ Dhampyre. CASTE ☞ A dominance vampire. ORIGINES ☞ Britanniques. OCCUPATION ☞ Barman à la Lune Bleue. A SAVOIR ☞ Dante est un dhampyre assez particulier, il oscille en permanence entre son côté lupin et son côté vampire : il est instable • il a autrefois travaillé pour le Directoire, mais il est parvenu à leur fausser compagnie (c'est ainsi qu'il présente la chose) • il adore les tatouages, il s'en fait régulièrement • il ne sait définitivement pas chanter, il est très mauvais à ça • il aimerait s'attacher à une femme, mais n'y parvient pas • la nuit est son moment favori. TRAITS DE CARACTÈRE instable impatient s'emporte aisément sentimental aime se dépenser sans peur cupide

Dante est le fruit d’une expérience contre nature, un projet mené par un scientifique du Directoire avide de démontrer la puissance des dhampyres à l’organisation. A son entrée au Haut Conseil, Daniel Harris était un simple humain qui disposait d’une certaine intelligence et d’une grande connaissance du monde surnaturel. Avant de faire des études de science, il s’était essayé à la magie sans grand succès ; ne disposant pas de l’étincelle magique, Daniel s’est rabattu sur les chiffres et les formules mathématiques pour expliquer de façon plus « rationnelle » les changements occasionnés lors d’une transformation lupine ou vampirique. De son intérêt obsessionnel naquît une idée folle : il avait tellement entendu parler des extraordinaires et rares dhampyres qu’il s’imagina que, s’il pouvait parvenir à en créer un pour le compte du Directoire, il récolterait les éloges de ses supérieurs et pourrait fournir à l’agence gouvernementale des super-soldats infaillibles. Un seul point négatif à son entreprise, il ne possédait pas de vampire fraîchement transformé sous la main et ne savait pas où en trouver qui serait encore capable de procréer. Pendant des mois, il étudia toutes les pistes qu’il pouvait trouver, se refusant à se laisser séduire par l’idée malsaine qui était née dans son esprit torturé. Pourtant, au final, il s’y résigna. Faisant appel à un des vampires du Directoire, Daniel lui demanda de le transformer. Il dû négocier, menacer, supplier. Mais il y parvint. Dans les heures qui suivirent cet acte, il s’empressa d’inseminer une jeune louve maintenue prisonnière dans les cellules de l’agence. Elle n’était pas ici pour rien, le scientifique l’avait trouvée de nombreuses années plus tôt et s’était rapidement rendu compte que puisqu’elle disposait d’un talent pour la magie et qu’elle avait connaissance des anciens rituels, elle était certainement capable de mener une grossesse à terme.

La fécondation in vitro prit dès le premier essai. Harris transféra alors secrètement la prisonnière chez lui, dans ce qui deviendrait plus tard sa propre ménagerie. Durant les deux premières semaines, Daniel s’appliqua à convaincre la lycanthrope qu’elle devait commencer le rituel pour permettre au bébé de vivre, que cela permettrait de faire avancer la recherche sur les dhampyres afin que les mères ne soient plus obligées de perdre la vie lors du processus, qu’elle faisait cela pour améliorer le futur dans lequel son enfant vivrait. Convaincue, la jeune femme consentit à se sacrifier au profit du fœtus qui grandissait en elle. Les neuf mois qui suivirent, le scientifique lui fit passer de nombreux tests malgré la fatigue visible de la mère, il prélevait des échantillons de liquide amniotique et étudiait attentivement les différentes phases de la grossesse. Quelques jours avant la date prévue, la louve se mit à avoir de violentes contractions. Avant qu’il ne puisse stopper le travail, elle avait déjà perdu les eaux. C’est lui qui mit donc au monde le nourrisson, ne pensant pas une seule seconde qu’il s’agissait en réalité de son propre fils. Pour Daniel, ce n’était qu’une expérience à visage humain. Il s’était certes servi de sa semence, mais cela ne faisait pas de lui le père du dhampyre. Il se servit néanmoins de l’autorité qu’il pourrait obtenir en tant que géniteur sur l’enfant, l’élevant sévèrement mais lui offrant paradoxalement la meilleure éducation possible. Grâce à cela, Dante – car c’était le prénom qu’Harris avait fini par lui donner – devint rapidement très autonome et il développa un grand sens de l’observation. Peu bavard, l’enfant solitaire vouait une grande admiration pour celui qui, s’il ne l’autorisait pas à l’appeler « papa » ou « père », représentait toutefois aux yeux du garçonnet une figure paternelle. Pendant les quinze premières années de sa vie, le jeune dhampyre ne vit du monde que les murs de la ménagerie. Les seules personnes qu’il était autorisé à fréquenter étaient les « moutons » de son vampire de géniteur. Il se lia d’ailleurs étroitement avec une femme d’une trentaine d’années qui le traitait comme son propre fils.

Le jour de son quinzième anniversaire, Daniel emmena Dante à l’extérieur. Nerveux, le scientifique lui avait alors expliqué qu’il était temps pour lui de faire ses preuves. Dès qu’il mit un pied au Directoire, Dante fut emmené dans une salle aux grands murs gris et sans aucune fenêtre. Il passa une batterie de tests, il dû se confronter à des ennemis dont il ne savait strictement rien, il fut blessé et l’on observa son temps de cicatrisation. Perdu, l’adolescent qui avait toujours vécu comme un vampire bascula soudainement du côté opposé. Il prit sa forme lupine instinctivement, provoquant une vague de questions qui perturbèrent les scientifiques et profita du léger trouble pour prendre la fuite. Il pénétra par l’une des lourdes cloisons – celles qui s’ouvraient périodiquement pour déverser un flot d’ennemis en tous genres – fut pris en chasse par des vampires et des lycanthropes dans les longs corridors de l’agence et parvint à s’échapper de justesse. Dès cet instant, Dante décida de ne jamais plus laisser quelqu’un diriger sa propre vie. Les tout premiers mois furent très difficile pour lui qui n’avait connu que la ménagerie de Daniel, mais il s’y adapta de son mieux. Il apprit à s’harmoniser avec les deux parts qui se battaient perpétuellement en lui. Néanmoins il est toujours extrêmement instable : pendant un mois, il vivra comme un vampire et sera obligé de se nourrir de sang à la pleine lune, et l’autre mois, son côté lupin prendra le dessus. Il suppose que cela est un effet des sévices qu’il a subi pendant son enfance. Il ne parle jamais de cette période de sa vie. Cela fait trois mois que Dante s’est installé à Aberdeen. Il voyage énormément, afin d’éviter à Daniel Harris de le retrouver. Mais depuis sa fuite, le Directoire l’a laissé tranquille : l’échec cuisant du projet les aura sans doute abstenu de le pister.

Tanith Lucy McAllister
icon © Aandy

D’habitude, les dhampyres vivent longtemps sans croiser d’autres représentants de leur espèce. Ils s’imaginent alors être seuls au monde, que personne ne pourrait pleinement les comprendre. Lorsque Tanith a eu vent qu’un nouveau barman allait être engagé à la Lune Bleue, elle a suivi avec attention les entretiens des potentiels candidats, cachée dans l’ombre d’un recoin avec un sourire ravi. Puis Dante pénétra dans le club, à sa démarche assurée et son regard curieux, elle devina qu’il était nouveau à Aberdeen mais pas pour autant effrayé ou décontenancé. Son intérêt augmenta au fil des questions posées, auxquelles il répondait avec une lueur étrange dans le regard. Elle remarqua qu’il ne parlait pratiquement pas de son passé, se contentant d’aligner trois mots pour expliquer sa venue ici mais s’étendant allègrement sur ses compétences. Il fut engagé, et Tanith pu alors assouvir sa propre curiosité en entrant en contact avec l’homme. Dès les premiers échanges, elle s’entendit particulièrement bien avec lui. Ils en vinrent à coucher ensembles, ne voyant aucun inconvénient à mêler vie privée et travail. Sauf qu’à la première nuit partagée, ils se rendirent mutuellement compte qu’ils n’étaient pas si différents. S’en suivit de longues discussions sur leur nature de dhampyre, leur vie. Dante eut du mal à se confier à elle, mais il s’attachait déjà à ce petit bout de femme et il céda à son regard plein de douceur. Depuis pratiquement deux mois, ils flirtent. Ils ne portent pas la pancarte « couple » au-dessus d’eux, mais ils demeurent relativement fidèles l’un à l’autre. Surtout Dante, en fait, qui commence à ressentir de forts sentiments pour la demoiselle. Mais si lui est sentimental, elle est bien trop accrochée à sa liberté toute neuve pour s’ancrer dans une relation à long terme… Par crainte qu’elle ne prenne la fuite, il tait donc sa passion dévorante. Il la connait, sait qu’elle n’a pas besoin de lui… Il attend simplement qu’elle fasse le premier pas.

Mary Elizabeth Hamilton
icon © Miss Victory

Dommage pour le jeune dhampyre, il a posé les yeux sur la mauvaise vampirette. Cette jolie blonde, là-bas, elle n’est pas à vendre et n’a certainement pas besoin de ses conseils avisés… C’est tout du moins l’avis de Mary, le shérif d’Aberdeen. Elle a rapidement eut un faible pour l’innocente Alice qui a du mal à supporter sa condition d’immortelle, elle avait à peine commencé à l’aborder qu’elle l’a aperçue en compagnie d’un hybride. Car nul besoin d’un radar pour les détecter, ceux-là. Surtout Dante, qui est aussi instable qu’un jeune chiot. Les centaines d’années d’expérience de l’Anglaise lui ont permis de reconnaître aisément les faux-vampires, les erreurs de la nature que toutes les races – vampires et lycanthropes confondus – exècrent au plus haut point. Ainsi, outre le fait qu’il soit un dhampyre, Dante s’est aussi fait une ennemie en la personne de Mary en marchant, involontairement, sur ses plates-bandes. Il prodigue de sages conseils à la belle Alice, qui ne sont pas du goût du shérif qui peine déjà à lui faire retrouver un semblant de vie. Si elle parvenait à discuter entre quatre yeux avec le dhampyre, elle est certaine qu’elle arriverait à lui faire entendre raison ; car après tout, Mary n’est pas une simple tueuse. C’est avant tout une redoutable femme d’affaire et elle sait que dans une petite ville comme Aberdeen, succomber à son envie de sang en s’attaquant à quelqu’un n’est pas vraiment une excellente solution pour une race qui souhaite rester dans l’ombre. Mais Dante pourrait bien se révéler être un redoutable adversaire, et il n’a pas plus envie qu’elle de laisser Alice. Une sorte de lutte muette lie ces deux protagonistes, c’est à qui sera le plus présent, à qui saura la faire sourire en premier. C’est puéril, mais en même temps terriblement important.

Alice Deborah Marshall
icon © T-weetie

Il y a trois mois, Dante a fait un petit tour à l’hôpital à son arrivée à Aberdeen pour piquer du sang sans se faire prendre – c’était un soir de pleine lune. C’est là qu’il a senti la présence d’un vampire, seul ; tout d’abord sur ses gardes, le dhampyre a tenté de prendre l’immortel à revers et s’est fait surprendre par une jeune femme au visage angélique… et aux lèvres barbouillées de sang frais, encore tiède. Qui venait-elle de mordre ? Où était le corps ? Allait-elle l’attaquer ? Tant de questions qui passèrent par l’esprit du jeune homme et qui furent balayées par le regard apeuré de la vampire, balayées par son air triste et nostalgique. Elle ne s’en voulait apparemment pas de s’être nourrie, mais quelque chose d’autre la tracassait. Instantanément, avant qu’il ne puisse prononcer un mot, elle avait pris la fuite. Et il l’avait suivie. Une course-poursuite à travers la ville qui l’avait laissé haletant. Il l’avait coincée dans une ruelle où l’unique lampadaire grésillait de toutes ses forces, elle n’avait pas pu résister à sa force et s’était simplement laissé aller sans un bruit contre son torse. Etait-ce la chaleur qu’il dégageait, ou le fait qu’elle ait besoin de réconfort ? Alice l’avait soudainement mordu, sans qu’il ne s’y attente. Puisant son sang à la source, elle avait eu le temps de se rendre compte qu’il n’était pas comme les autres avant qu’il ne la repousse avec une douceur inattendue. Il s’était présenté, naturellement, et lui avait par la suite interdit de le mordre à nouveau. Ils ont échangé quelques paroles, puis des phrases, il l’a poussée à parler pour comprendre ce qui avait bien pu la pousser à prendre la fuite. Dante s’est alors rendu compte qu’elle ne supportait pas sa condition de vampire et que, si elle en avait eu le courage, elle en aurait terminé depuis longtemps. Certes, la dépression n’est pas dans la nature des immortels, mais elle garde encore une certaine empreinte humaine qui la rend trop fragile. Il tente de l’aider à remonter la pente, tout en la voyant peu à peu s’éloigner de son humanité. Alice s’attache au dhampyre, elle le considère comme un excellent ami… et elle rêverait de goûter une nouvelle fois à son sang si particulier.

James Klaus Hermann
icon © lj Corleoned

Pour pouvoir payer un loyer, tout être – qu’il soit surnaturel ou pas – a besoin d’argent. Pour régler ce problème, Dante a eu besoin de trouver un travail ; par conséquent, à peine a-t-il posé ses valises à Aberdeen qu’il s’est empressé de postuler à chaque coin de rue. L’un des premiers employeurs à l’avoir rappelé pour un entretien fut James Hermann, un entrepreneur de pompes funèbres qui vient d’ouvrir une succursale dans cette petite ville. Malheureusement pour notre dhampyre, cet homme est aussi un nécromancien. Et les instincts vampiriques du jeune homme lui ont mené la vie rude pendant les vingt minutes qu’ils ont passé seuls dans ce bureau. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, il avait envie de prendre ses jambes à son cou, il fuyait sans arrêt le regard de l’allemand et se tenait inconsciemment le plus loin possible de lui. Chose que le nécromant remarqua rapidement, étant un grand habitué des réactions des vampires lorsqu’ils sentaient son aura imprégnée de magie de mort. Mais ce que James ne comprenait pas, c’était pourquoi cet homme réagissait ainsi alors qu’il n’était visiblement pas un vampire. Il ne sait rien des dhampyres, c’est un secret jalousement gardé – et enterré – par les deux races, elles n’oseraient jamais admettre qu’une telle chose est possible. Alors, lorsque Dante quitta l’entretien en essuyant un refus, le nécromancien tenta de le retrouver. Peu de temps après que le dhampyre ait été embauché par la Lune Bleue, il vint le trouver avant ses heures de travail au moment où le soleil déclinait. Il l’assomma de questions et le menaça presque ; devant tant d’insistance, de hargne, Dante se sentit désemparé. Lui-même ignorant tout de la nécromancie, il ne pouvait pas saisir à qui il avait affaire. James harcèle donc le dhampyre pour qu’il lui dise ce qu’il est, et il est prêt à tout pour obtenir cette réponse : la menace, la torture, l’argent… il pense d’ailleurs que cette dernière option pourrait avoir beaucoup de succès. Après tout, tout le monde a un prix, non ? Dante continue de fuir le nécromant, étant sujet à une peur incontrôlable lorsqu’il se trouve à ses côtés. Mais il ne compte pas l’éviter jusqu’à la fin de ses jours. Lui aussi veut comprendre, et s’il faut qu’il l’affronte pour ça… La seule chose qu’il ne veut pas faire, c’est tuer James Hermann. Ce serait contre ses principes.